Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Les forces de l'ordre sont formelles, explique Le Parisien. Un gang d'escroc sévit en France, notamment, et dépouille ses victimes à l'aide d'un étrange procédé ressemblant de l'hypnose mentale. "La victime est comme hypnotisée. Elles nous disent toutes : 'Je ne pouvais pas faire autrement que d'aller chercher les bijoux et de faire cette magie'", relatent en effet les policiers interrogés.
Ce groupe d'escroc, qui a commencé à s'en prendre aux Françaises et aux Français dès 2015, ne se limite pas aux frontières hexagonales. Il a aussi été repéré et traqué aux Etats-Unis, par exemple. Fort heureusement, les agents de police ont fini par mettre la main sur des suspects. D'après le quotidien régional, ils ont interpellés trois Chinoises et un Chinois âgés respectivement de 45 à 55 ans. A l'aide de ce que les forces de l'ordre appellent une "arnaque à la superstition", ils auraient subtilisé les biens (économies, bijoux…) de deux septuagénaires parisiennes.
Combien les voleurs ont-ils dérobé ?
En tout et pour tout, les escrocs ont délestés leurs victimes d'au moins plusieurs milliers d'euros en cash mais aussi de centaines de grammes d'or. Lors d'une récente perquisition, signale Le Parisien, les forces de l'ordre ont retrouvé 30 000 euros, 11 400 dollars, 200 grammes d'or, mais aussi "des montres et de très nombreux bijoux", qui témoignent de nombreux vols.
Plusieurs victimes ont été identifiées, mais toutes les personnes abusées ne se sont pas encore fait connaître. La police cherche encore d'autres individus susceptibles d'avoir été escroquées.
Comment procèdent les malfrats ?
"Ma cliente est en empathie totale avec les victimes, elle a reconnu les faits et les regrette profondément. Pour autant, il a un effet de soumission mentale que personne ne sait expliquer, ni les enquêteurs, ni les juges… ni même les victimes", explique maître Moad Nefati dans les colonnes du Parisien. Il a pris la défense de l'une des mises en cause et parle d'une "escroquerie où la crédulité tient le premier rôle et où se croisent pèle-mêle fantômes, esprits des ancêtres, malédictions, bénédictions et offrandes pour conjurer un sort".
En pratique, les escrocs abusent leurs victimes à l'aide d'un plan savamment étudié. Ils s'y prennent à trois ou quatre pour duper leur proie, le plus souvent une retraitée. La première personne la questionne pour savoir si elle connaît le "fameux docteur Wang", tandis qu'une deuxième intervient dans la conversation pour les mener jusqu'à lui. De là, elle rencontre la troisième personne, qui se fait passer pour la fille ou la petite fille du médecin-magicien. Elle explique qu'il est très pris, résume Le Parisien, et s'en va le prévenir. Les deux autres soutirent ensuite des informations qui seront utilisées contre la victime, pour rendre le côté mystique plus crédible.
Certains arnaqueurs font-ils usage de drogue ?
"Il faut savoir que beaucoup de personnes âgées de notre communauté font davantage confiance à un guérisseur venu du pays et sans diplôme qu'à un médecin classique", explique un pharmacien chinois installé à Paris, qui précise que l'essentiel des victimes sont des femmes, âgées et chinoises ou d'origine chinoise. Pour la police, "il y a un contexte culturel qui favorise cette arnaque". Et l'institution de souligner : "On fait face à des pros qui ont un vrai talent de comédien".
Toutefois, pour appuyer l'hypnose, certains escrocs ont aussi recours à de la drogue, note Le Parisien. En 2015, les forces de l'ordre avait découvert de la scopolamine et de l'atropine, des produits dérivés de la datura, une plante tropicale. "Cette plante est appelée l'herbe du diable, l'herbe aux sorciers, elle est utilisée par les chamanes", précisent les forces de l'ordre pour qui elle n'a probablement pas été utilisée par les suspects récemment interpellés. Elle peut provoquer des troubles respiratoires et visuels, ainsi que des délires hallucinogènes "intenses et durables".