De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Plus le temps passe, plus le flou s’épaissit autour de la mort d’Elisa Pilarski. La jeune femme de 29 ans, enceinte de six mois, est décédée le 16 novembre dernier alors qu’elle promenait un de ses chiens dans la forêt de Retz (Aisne). Depuis, les enquêteurs tentent de trouver les animaux impliqués dans ce drame : selon les résultats de l’autopsie, la mort de la jeune femme "a pour origine une hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête, certaines morsures étant ante mortem et d’autres post mortem".
Curtis, le chien présent avec elle, a été placé dans une fourrière de Beauvais après avoir été pris en charge par des vétérinaires pour des blessures à la tête. Alors que les enquêteurs n’ont, pour l’heure, privilégié aucune piste, l’animal semble être présenté comme le coupable idéal. Son maître le défend et croit en son innocence.
Mort d’Elisa Pilarski : Curtis est-il un coupable idéal ?
Curtis, le chien du compagnon d’Elisa Pilarski, a très vite été au cœur des interrogations du fait de sa présence sur les lieux du drame. Présenté dans un premier temps comme un American Staffordshire, le flou persiste autour de sa race et plusieurs informations ont été données. Selon Le Parisien, le chien serait un croisement entre un lévrier whippet et un patterdal, ce qui lui donnerait l’apparence d’un American Staffordshire. Interrogée par Planet, l’organisatrice de la cagnotte pour Curtis, M., affirme que l’animal est en réalité un "Pitbull américain importé illégalement de Hollande". Des affirmations fermement démenties par Me Eric Alligné, qui représente Curtis, auprès de Planet : "C’est totalement faux. Ce n’est pas le cœur du débat, ce n’est pas de savoir si c’est un pitbull ou pas".
Deux mois et demi après le décès de sa maîtresse, le comportement de Curtis suscite des interrogations et certaines affirmations pourraient faire de lui le coupable idéal. Depuis le drame, Curtis a mordu deux fois. Une première fois lors de l’audition de Christophe Ellul – le compagnon d’Elisa Pilarski – par les gendarmes. Selon France 3, il aurait mordu la cuisse de son propriétaire, qui, d’après une gendarme, aurait crié : "Putain, il m’a mordu, faut le piquer !". La deuxième morsure a eu lieu au refuge où il se trouve, à Beauvais. Il aurait mordu une bénévole qui devait l’emmener chez le vétérinaire. Interrogée par Le Parisien, la jeune femme affirme avoir eu plusieurs points de suture à la jambe.
Une question se pose : Curtis portait-il une muselière lors de sa promenade ce jour-là ? Peu de temps après le drame, Le Parisien indiquait qu’une muselière avait été retrouvée non loin du corps d’Elisa Pilarski et des relevés génétiques devaient être faits dessus. D’après L’Union, les proches de Christophe Ellul estiment que les griffures retrouvées sur la tête de Curtis montrent qu’il portait effectivement sa muselière au moment du drame. Le chien a été retrouvé blessé près du corps de sa maîtresse, sans qu’on ne sache réellement la nature de ses plaies. Christophe Ellul est convaincu de l’innocence de son chien, comme il l’a expliqué à BFMTV : "Curtis est le seul témoin de ce qui s’est passé, c’est mon chien, c’était notre chien, le bébé à Elisa. Je ferai tout ce que je peux pour savoir la vérité et je ne lâcherai pas". Seuls les résultats des analyses génétiques permettront de connaître la race des animaux impliqués. Les animaux d’une chasse à courre sont également pointés du doigt.
Mort d’Elisa Pilarski : les analyses ADN se font attendre
C’est une des clefs pour résoudre l’enquête : les prélèvements génétiques. Ils ont été effectués sur 67 chiens peu de temps après le drame, les cinq du couple et les animaux d’un équipage de chasse à courre, qui se trouvait en forêt au moment du drame. Les chiens de chasse ont été rapidement pointés du doigt et, comme l’explique Christophe Ellul à L’Union ce mardi 28 janvier : "Les conclusions du médecin légiste parlent de morsures de plusieurs chiens et ça, je vais continuer à le dire. Il ne faut pas qu’on l’oublie".
Pourtant, de leurs côtés, les responsables de la chasse à courre sont eux aussi persuadés de l’innocence de leurs chiens. Examinés par des vétérinaires, ils ne présenteraient aucune trace de morsure, ce qui, selon eux, serait incompatible avec une bagarre avec un autre chien. Interrogé par Planet, Jean-Michel Camus, membre du Rallye la Passion, affirme que le lâcher des chiens a eu lieu à 13h28. Selon les résultats de l’autopsie, Elisa Pilarski est décédée entre 13 heures et 13h30 : "L’horaire ne correspond pas. A 13h28, les chiens sortent du camion, elle ne peut pas avoir été tuée en quelques instants". Les chasseurs sont impatients d’avoir les résultats des prélèvements génétiques, qui devraient être disponibles au mois de février.
Pour l’avocat qui représente Curtis, ce dernier ne peut pas être impliqué dans la mort de la jeune femme, comme il l’explique à Planet : "Le rapport du médecin légiste dit qu'elle est morte aprsè les morsures de plusieurs chiens et le procès qu'on fait en ce moment à Curtis paraît tout à fait déplacé car son décès impute à plusieurs chiens". "Elisa Pilarski est morte officiellement de multiples morsures de plusieurs chiens, je vois mal comment Curtis serait quelque part impliqué ou responsable dans cette tragédie".
Depuis le drame, Christophe Ellul n’a eu de cesse de défendre son chien et d’affirmer qu’il ne pouvait pas être impliqué dans la mort de sa compagne. Il vient de changer d’avocat pour assurer sa défense, et celle de son animal.
Mort d’Elisa Pilarski : Christophe Ellul change d’avocat
C’est un fait nouveau dans l’affaire Elisa Pilarski : Christophe Ellul a changé d’avocat. Il était jusqu’alors représenté par Me Caty Richard qui s’exprimait très peu sur l’affaire, soulignant à Planet le "respect du secret de l’instruction". Auprès de France 3, Me Caty Richard explique : "J’ai évoqué avec lui l’éventualité que son propre chien soit impliqué dans la mort d’Elisa. Ce qu’il n’a pas supporté". Il a donc décidé de se tourner vers deux avocats spécialistes de la cause animale, Me Eric Alligné et Me Benjamin Brame. Me Caty Richard reste l’avocate de la mère d’Elisa et de son oncle.
Auprès de L’Union, Christophe Ellul explique prendre un autre avocat mais "le but est le même : c’est Elisa, c’est Enzo, Nathalie et Curtis. Etant donné la complexité de cette affaire et les non-dits, un avocat de plus ne sera pas de trop. Le but est le même pour tout le monde : trouver la vérité".