La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
C'est une opération qui va durer dix ans. Le site Sciences et Avenir a révélé ce vendredi que le programme FRIPON (Fireball Recovery and Interplanetary Observation Network) projette d'organiser prochainement une chasse aux météorites échouées sur le sol français. "L’objectif est de récupérer toutes les météorites qui s’écrasent en France", a expliqué François Colas, de l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE), à Paris, à l’initiative du projet.
Selon le scientifique, près de 10 à 20 grosses météorites (un poids de plus de 1 kilo chacun) tomberaient chaque année sur notre territoire. "Nous n’en récupérons qu’une tous les dix ans, contre une tous les deux ans au XIXe siècle. À l’époque, c’était souvent un agriculteur qui, voyant un objet tomber dans son champ, le ramassait et allait le porter à l’instituteur du village", a révélé François Colas sur Science et Avenir.
100 caméras de 360 degrés de champ et des "traqueurs de météorites" amateurs
La mission de détection des météorites est confiée aux caméras. Un réseau de 100 appareils de 360 degrés de champ devrait être déployé sur l'ensemble du territoire, d'ici à la fin de l'année. Le premier d’entre eux se trouve déjà en activité depuis l’observatoire du Pic du Midi (Hautes-Pyrénées), à 2877 mètres d’altitude. Les caméras sont équipées d'un système d'alerte qui se déclenche lorsqu’une "étoile filante" descendant jusqu’à terre est repérée
Si l'utilisation de ces appareils est requise pour récupérer les fragments, les particuliers peuvent se joindre également à l'opération. Leur participation est conditionnée par une vérification de leurs caméras par le programme FRIPON. "À partir des données stockées par les caméras, nous pourrons déterminer la taille et la masse du bolide, et reconstituer son orbite et sa trajectoire afin de localiser le lieu de sa chute", a noté François Colas. Devant la difficulté de retrouver le petit fragment dans une zone réduite de champs ou de fôrets, des "traqueurs de météorites" amateurs devraient être formés par les chercheurs à la reconnaissance de ces pierres célestes.
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