Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Une petite fille de trois a été empêchée de déjeuner exceptionnellement à la cantine la semaine dernière dans la commune de Feneu, près d’Angers. Alors qu'elle devait conduire l'un de ses enfants se faire soigner au CHU d'Angers, la mère de la fillette n'a pas pu la récupérer à l'école pour la faire déjeuner à la maison comme d'ordinaire. La mère de famille a donc pris soin de prévenir l'établissement scolaire de son abscence et de demander à ce que sa fillette puisse exceptionnellement prendre son déjeuner à la cantine.
L’adjointe au maire s’est rendue à la cantine
Mais alors que l'école avait accepté de faire déjeuner l'enfant à la cantine, la donne a changé dans le réfectoire. Lorsque la petite est arrivée à la cantine, les employés communaux, voyant qu’elle n’était pas inscrite, ont en effet prévenu la mairie. La réaction de l’adjointe aux affaires sociales de Feneu a ensuite été radicale: elle s’est immédiatement rendue sur place afin d’empêcher la fillette de manger à la cantine.
"Elle ne voulait pas que la petite fille mange, sous prétexte qu’elle n'était pas inscrite. Evidemment, avec les enseignants présents, on a partagé notre repas avec l’enfant", a déclaré à Sud Ouest le directeur de l’école. La présidente de l'association des parents d'élèves, Marie Paul a, quant à elle, estimé que "cet excès de zèle de l'élue est inadmissible".