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Ainsi que l’avait annoncé François Hollande lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage samedi dernier, un "plan de lutte contre l'exploitation des êtres humains et le travail forcé" a été présenté ce mercredi en conseil des ministres.
Comme l’indique sur son site le comité contre l’esclavage moderne, il est très difficile d'estimer le nombre de victimes dans l'Hexagone, car les "faits se déroulent dans le huis clos". Néanmoins, 270 000 personnes seraient concernées selon l’Organisation internationale du travail (OIT).Contrairement à l’idée reçue, ces formes d’esclavages modernes concernent aussi les pays industrialisés.
Le plan de lutte décline 23 mesures qui visent à identifier les victimes pour mieux les protéger. Le ministère des Droits des femmes cible toutes les formes de traites : "proxénétisme, réduction en esclavage, servitude domestique, soumission à du travail ou des services forcés, trafics d'organes, mendicité forcée..."
Les femmes sont les principales victimes de l’esclavage moderne
Interrogée par BFMTV, Sylvie O’Dy, la présidente du comité contre l’esclavage moderne, recense principalement trois profils de victime en France.D’après elle, la plupart viennent d’Afrique noire et du Maghreb. Il s’agit de jeunes filles qui espèrent pouvoir avoir accès à l’école et à une vie meilleure. Les plus âgées croient, elles, à la promesse qui leur est faite de leur trouver du travail et de régulariser leur situation.Ensuite, Sylvie O’Dy estime qu’il existe un second profil : les femmes issue d’Asie du sud-est. Selon elle, ces individus arrivent en France en tant que domestiques pour payer l’éducation de leurs enfants restés au pays. Bien souvent, elles ignorent la langue française et n’ont jamais entendu parler des droits fondamentaux garantis dans l’Hexagone.De manière plus surprenante, il existe aussi un esclavage domestique franco-français. Ce sont alors principalement les personnes âgées ou en difficultés qui en sont les victimes.
Une exploitation présente dans tous les milieux sociaux
Le comité contre l’esclavage moderne précise sur son site que si 20% des victimes qu’ils ont aidé étaient asservies dans "le monde diplomatique ou dans les beaux quartiers", "ces drames sont aussi présents dans les pavillons de banlieue ou les grands ensembles des quartiers défavorisés". Ainsi, l’esclavage moderne est présent dans tous les milieux.
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