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Salah Abdeslam
Alors que l'enquête se poursuit au niveau international, et notamment en Belgique où les terroristes auraient séjourné avant les attentats, quelques informations commencent à se dégager sur les djihadistes. A ce stade, les enquêteurs font état de huit personnes impliquées dans les attentats comme l'indique par ailleurs le communiqué de l'Etat islamique qui parle de "huit frères".
Un commando de trois équipes lourdement armées
Les huit terroristes auraient formé trois équipes : l'une de trois kamikazes au Stade de France, une autre de trois kamikazes aussi au Bataclan, et une autre formée de deux frères qui ont attaqué des bars et restaurants. Sur les huit personnes, six ont pour l'instant été identifiées, et les photos de cinq d'entre eux ont été divulguées dans les médias. Les enquêteurs sont en train d'identifier les deux terroristes restants, l'un s'étant fait exploser près du Stade de France et l'autre ayant participé à la tuerie du Bataclan.
Parmi les deux frères, l'un d'entre eux, Salah Abdeslam, est un Français de 26 ans habitant Molenbeek, en Belgique. Il est fortement soupçonné de s'être trouvé à bord de la voiture qui a participé aux assauts contre des terrasses de bars et restaurants dans les Xe et XIe arrondissements de Paris. Depuis dimanche, il fait l'objet d'un appel à témoins.
On sait que l'homme avait été mis en cause en Belgique pour des affaires de stupéfiants, de violence et de détention d'armes. Il avait été un employé de la société des transports intercommunaux de Bruxelles, de 2009 à 2011.
Brahim Abdeslam
Le second frère de la famille Abdeslam est lui aussi de nationalité française, résidant à Molenbeek. L'homme de 31 ans s'est fait exploser dans un bar du boulevard Voltaire (XIe arrondissement) blessant 15 personnes. Il avait loué la Seat noire retrouvée à Montreuil dans laquelle trois Kalachnikov, onze chargeurs vides et cinq remplis ont été découverts. On apprend ce mardi qu'il gérait un "coffee shop" à Bruxelles, fermé le 4 novembre dernier pour trafic de stupéfiants.
Ahmad Al Mohammad
Enregistré le 3 octobre en Grèce, Ahmad Al Mohammad s'était fait passer pour un réfugié syrien. Son faux passeport syrien a été retrouvé près du Stade de France où il s'est fait exploser. Toutefois, des responsables américains et français doutent de l'authenticité du document du djihadiste de 25 ans, notamment de son identité. Une chose est sûre, il s'agit bien de l'homme qui s'est fait enregister en Grèce comme réfugié avant de remonter l'Europe par la Serbie, puis la Croatie et l'Autriche avant que l'on perde sa trace.
Bilal Hadfi
Il s'agit du plus jeune de la bande, à peine âgé de 20 ans. De nationalité française, mais résidant en Belgique, le jeune homme était inconnu des services français mais figure sur les fichiers belges. Il se serait radicalisé en 2014 et aurait effectué un voyage en Syrie. Lors des attentats de vendredi, il s'est fait exploser aux abords du Stade de France, dans un fast-food.
Samy Amimour
L'homme de 28 ans s'était rendu il y a environ deux ans en Syrie après s'être radicalisé dans une mosquée en France, selon sa famille. Né à Paris dans une famille d'origine algérienne, Samy Amimour avait été mis en examen en octobre 2012 pour association de malfaiteurs terroriste "après un projet de départ avorté vers le Yémen", et placé sous contrôle judiciaire, d'après le parquet de Paris. "Ce dernier avait violé son contrôle judiciaire à l'automne 2013 et un mandat d'arrêt international était délivré contre lui", a-t-il ajouté. Il est l'un des trois assaillants du Bataclan.
Ismaïl Omar Mostefaï
Lui aussi de nationalité française, Ismaïl Omar Mostefaï, 29 ans, était né à Chartes. Lui aussi tireur du Bataclan, il s'était radicalisé au contact d'un imam, rencontré en fréquentant la mosquée de Lucé. En 2010, il fait d'ailleurs l'objet d'une fiche "S" et en 2013, il prend le chemin de la Turquie pour se rendre selon toute vraisemblance en Syrie. C'est en avril 2014 qu'il réapparaît sur les radars français. A noter que son casier judiciaire n'est pas vierge : huit condamnations entre 2004 et 2010 pour outrage, violence, vol... sans jamais séjourner en prison.
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