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Cela fait plus d'une semaine maintenant que de troublants avis de recherche sont placardés un peu partout dans les communes de France. Ils s’appellent Loïc Demarais, Olivia Demaro ou encore Aurélie Schmitt et auraient tous disparu courant septembre. L’affichette, toujours basée sur le même modèle, comporte la mention "disparu" avec la date, la photo de la personne recherchée, son nom, son descriptif, sa profession ainsi qu’un numéro de téléphone identique à tous les avis de recherche, a rapporté lundi Le Parisien.
Les intermittents à la manœuvre?
Relevé dans le Nord, en Seine-Saint-Denis, dans l’Ardèche, en Seine-Maritime, en Moselle ou encore dans le Cantal, ce phénomène ne correspond en aucun cas à de réelles disparitions. Tout tend à prouver au contraire qu’il s’agit d’un canular orchestré par des intermittents du spectacle. En effet, le seul point commun à ces disparitions - hormis le numéro de téléphone qui conduit à la messagerie d’une certaine Amélie – est la profession des disparus : ils sont guitariste, maquilleuse, administrateur ou encore technicien lumière.
Si l’acte n’est pour l’instant pas revendiqué, il pourrait avoir un lien avec la situation que traverse l’ensemble des professions liées aux spectacles. Depuis plusieurs mois déjà, les intermittents dénoncent les nouvelles conditions liées à leur nouveau statut et à leur indemnisation chômage.
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Une action contestée
À Poitier, où une enquête a été ouverte pour élucider le mystère, la piste du canular a rapidement été confirmée après avoir surpris un niortais d’une cinquantaine d’années en train de placarder des affiches dans la ville, rapporte La Nouvelle République, premier média à avoir relevé le phénomène. Selon nos confrères, l’homme aurait reconnu avoir participé à cette campagne d’affichage seul et aurait avancé une date de fin, entre le 20 et le 25 octobre.
De leur côté, les syndicats nient toute implication et font part de leur surprise. Interrogée par Le Parisien, Laura Pailler, membre de la Coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France (CIP-IDF), a expliqué "tomber des nues", reconnaissant qu’il s’agissait peut-être d’"intermittents disposant de leur propre réseau", sans lien toute fois avec leur collectif.
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Pour les familles de vrais disparus, les avis de recherche choquent. À l’instar de Valérie Cormier, cousine de Stéphane Hirson disparu à l’âge de 19 ans en 1994. "C’est dégueulasse (…) Je respecte leur cause, mais tous ces canulars, comme ceux qui circulent sur Internet, finissent par nous discréditer, nous qui vivons ces drames et cherchons un proche", a-t-elle confié au Parisien. Face à cet épisode, certains intermittents ont reconnu que l’action les mettait personnellement mal à l'aise.
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