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Selon le procureur de Paris, François Molins, qui fait part d'une explosion de dossiers en matière de terrorisme, "il n'y a aucune raison d'être optimiste" pour l'avenir.

Son visage apparaît chaque fois qu’un nouvel attentat terroriste s’est opéré ou a été déjoué dans la capitale. François Molins, le très discret procureur de Paris, a expliqué au Figaro la menace terroriste qui pèse sur la France.

"Il n’y a aucune raison d’être optimiste, lance-t-il tout d’abord. La menace n’a jamais été aussi forte, notamment en raison de l’implication de la France dans la lutte contre Daech (l’État islamique)."

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Il y a actuellement 118 enquêtes ouvertes à Paris liées au terrorisme en Syrie et en Irak ; "depuis fin 2013, le nombre des dossiers a explosé de 180 % !", explique le procureur. 

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Ce dernier distingue trois types de profils : "Il y a les aguerris d'autant plus dangereux qu'ils reviennent endurcis par les combats. (…) Puis il y a les déçus (…) Enfin, la dernière catégorie est le profil du déséquilibré psychiatrique ou psychique qui peut avoir prêté la main à des actions abominables et qu'il faut à la fois punir et traiter."

Amedy Coulibaly téléguidé depuis l’étranger ?

"Nous sommes face à des radicaux qui agissent dans la discrétion. Ils peuvent avoir des vies de famille normales, comme cela semble le cas pour Sid Ahmed Ghlam, qui voulait frapper le mois dernier à Villejuif. En apparence, ces individus semblent seuls mais, quand on gratte un peu, on s’aperçoit qu’ils agissent au nom de groupes terroristes…", déclare François Molins.

Celui-ci révèle en outre que "selon toutes hypothèses en cours de vérification", Amedy Coulibaly aurait lui aussi reçu des instructions depuis l’étranger. En janvier dernier, l’homme avait tué trois clients et un employé d’un supermarché juif ainsi qu’une policière à Montrouge (Ile-de-France), agissant de concert avec les frères Kouachi.

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