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C’est une expression nouvelle : "la maladie des cockpits". Celle-ci désigne le mystérieux mal dont souffriraient des pilotes. Mais alors que personne n’en avait jamais parlé auparavant, elle a été utilisée très récemment par un ancien pilote français de la compagnie aérienne low cost Easy Jet. Agé de 53 ans, Eric B. a en effet porté plainte contre son ex-employeur pour "atteinte involontaire à l’intégrité physique, mise en danger d’autrui et tromperie sur la qualité de l’air", rapporte Le Journal du Dimanche. Le pilote soupçonne en effet que l’air dans les cockpits des avions soit toxique pour la santé.
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Nausées, fatigue et gastro-entérites
Toujours d’après le journal, le pilote souffre depuis 2009 de nombreux maux qu’il impute à "la maladie des cockpits". Eric B. se plaint notamment de nausées, de fatigue et de gastro-entérites à répétition. Autant de symptômes qui ont conduit le centre d’expertise médical aéronautique de Toulouse-Blagnac à lui délivrer une "inaptitude médicale temporaire" sans pour autant établir de lien direct entre son état et la qualité de l’air sur son lieu de travail.
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Contactée par le JDD, Easy Jet s’est défendue en soulignant qu’elle avait l’une des flottes "les plus modernes du monde". Lui aussi contacté par le journal, Airbus a de son côté fait valoir que "tout ce qui concerne la gestion de l'air dans les cabines d'avion relève de normes qui sont fixées par l'EASA et la FAA, les agences européennes et américaines de l'aviation". Le constructeur européen a également rappelé que "l'air de la cabine est renouvelé toutes les deux à trois minutes" et qu’ "aucune analyse en (sa) possession ne permet de mettre en évidence de tels problèmes".
Pourtant, et ainsi que le rappelle l’hebdomadaire, dans un tract diffusé en janvier le Syndicat national des personnels navigants, le SNPNC, avait mis en garde contre "l’aérotoxicité". "Le lien entre problèmes de santé chronique et cabine contaminée est enfin établi", indiquait le document qui faisait référence à une étude de 2007 du comité britannique de toxicité selon laquelle un vol sur 100 connaissait des "incidents de fumées".