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La France n’a pas envahi un autre pays pour agrandir son territoire. En réalité, c’est le domaine maritime français, le deuxième plus grand au monde derrière les Etats-Unis, qui a gagné 500 000 kilomètres carrés depuis lundi, ce qui équivaut à la superficie de la métropole. Cet élargissement du plateau continental a eu lieu au large de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen.
Selon le droit de la mer, la zone économique exclusive (ZEE) d’un pays s’étend actuellement à 200 milles marins soit environ 370 kilomètres. Elle correspond à la zone de souveraineté d’un Etat. Au-delà de cette limite, les eaux sont considérées comme internationales. Mais un pays peut demander l’extension de cette zone jusqu’à 350 milles en fournissant des études géologiques qui présentent les limites de son plateau continental sous les eaux.
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Cet élargissement est surtout un symbole
"C’est une extension de souveraineté, et d’un territoire pour lequel on a des droits et des devoirs, comme celui de gérer l’éventuelle exploitation des ressources présentes dans le sous-sol marin", explique à 20 Minutes Benoît Loubrieu, océanographe auprès de l’Ifremer du programme français d’extension du plateau continental. Mais ces ressources sont difficilement exploitables selon lui : "Ces extensions au-delà des 200 milles marins se situent loin des côtes, dans des espaces très profonds, encore peu explorés". Cet agrandissement relève donc plus du symbole.
La France a fait d’autres demandes d’extension de son domaine maritime. Si elles étaient toutes validées, ce domaine pourrait gagner un million de kilomètres carrés.
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