Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
C'est en mars 2014, la deuxième fois où elle a été mise en place, que l'on a remarqué le coût incroyable de la circulation alternée pour l'Île-de-France. Le président de la région de l'époque, Jean-Paul Huchon, avait annoncé alors une dépense de 4 millions d'euros pour le Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif).
Cet argent a été déboursé pour compenser les pertes de la RATP et de la SNCF, dont les services deviennent gratuit lorsque la circulation alternée est en place. Les raisons de ces pertes sont nombreuses, comme le détaille France Inter. D'une part, les personnes n'étant pas équipées de carte Navigo ne paient pas de tickets, ce qui constitue un premier manque à gagner. D'autre part, pour pouvoir accueillir tous les automobilistes ne pouvant pas prendre leur voiture, les trains et métros sont plus nombreux, ce qui occasionnent des coûts supplémentaires.
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Le "tout-gratuit", un pari risqué
Il faut également prendre en compte la gratuité des places de parking, des Autolib' et des Vélib', qui ne rapportent absolument rien à la Ville ces derniers jours. Et les péages, manne financière de la région, sont privés d'une grande partie de leurs usagers habituels, contraints de laisser leur voiture au parking ou au garage.
La seule "lueur d'espoir" pour les caisses de la région réside dans les nombreuses amendes octroyées aux automobilistes récalcitrants, ceux qui refusent d'appliquer la circulation alternée. Elles auraient rapporté 90 000 euros en mars 2014. Toutefois, étant donné les incessants problèmes qui frappent les transports en commun depuis lundi, les policiers se montrent plus indulgents et en administrent moins.
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