De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Christiane Taubira tient bon. Attaquée, injuriée à plusieurs reprises depuis quelques semaines, la ministre de la Justice laisse les insultes glisser sur son dos comme si de rien n’était, ou presque. De nouveau prise pour cible par le journal d’extrême-droite Minute, qui lui consacre sa Une en titrant « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane », la Garde des Sceaux, qui a indiqué ne pas vouloir porter plainte contre l’hebdomadaire, s’est exprimée mercredi soir sur France 2.« Des propos qui dénient mon appartenance à l’espèce humaine »« Ce sont des propos d’une extrême violence, parce que ces propos prétendent m’expulser de la famille humaine » a-t-elle déclaré sur le plateau du 20 heures. « Ce sont des propos qui dénient mon appartenance à l’espèce humaine, donc ils sont violents et en plus ils ne sont pas proférés n’importe où. C’est ici, dans ce pays de France, cette nation qui s’est construite sur une communauté de destins, sur du droit, sur des lois qui s’appliquent à tous, sur l’égalité entre ses citoyens, c’est dans ce pays-là que des personnes s’autorisent à proférer de tels propos » a déploré la ministre. « Le racisme, ce n'est pas une opinion. C'est un délit »Christiane Taubira admet tout de même que ces attaques à répétitions sont difficiles à gérer pour son entourage. « Moi j’encaisse le choc, simplement évidemment c’est violent pour les enfants, c’est violent pour mes proches, c’est violent pour tous ceux qui me ressemblent » a-t-elle confié. La ministre se défend toutefois de se mettre en retrait. « Je n'ai pas fait profil bas, c'est une dignité assumée que je tiens des nombreux soutiens que j'ai reçus ». Si elle n’a pas souhaité porter plainte contre Minute (Jean-Marc Ayrault a tout de même saisi la justice), Christiane Taubira a néanmoins indiqué que ces propos ne pouvaient rester impunis. « Le racisme, ce n'est pas une opinion. C'est un délit » a-t-elle rappelé. « C'est vrai que j'ai choisi dans un premier temps de ne pas confier seulement à la justice la sanction de tels propos. Il faut que la justice passe, bien entendu, mais elle ne peut pas porter toute la charge, la société doit aussi s'interroger » a-t-elle estimé, ajoutant que c’est contre la banalisation de ces attaques racistes « que nous devons faire face ».