De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le mouvement n’en est sans doute qu’à ses débuts. Plusieurs syndicats, dont ceux de la SNCF et de la RATP, ont appelé à une grève illimitée dès ce jeudi 5 décembre. Lignes de métro interrompues, trafic perturbé, TGV annulés… Le mouvement s’annonce très suivi et il pourrait durer. Les agents de la RATP semblent décidés à faire durer le mouvement de contestation, alors que le spectre de décembre 1995 flotte au-dessus de l’Hexagone. La réforme des retraites menée par Jean-Paul Delevoye prévoit la suppression du droit de départ à la retraite de certains agents dès 52 ans, avec 27 années de cotisation pour les conducteurs de métro ou de bus. Avec cette réforme, tous les salariés de l’entreprise passeraient alors sous le régime général.
Bientôt des cagnottes pour les grévistes ?
Les agents de la RATP sont donc décidés à se battre pour conserver leurs avantages et, selon Les Echos ils disposent de quelques réserves financières pour voir venir les prochaines semaines. Leur 13e mois leur a en effet été versé à la fin du mois de novembre. Cité par Le Parisien, le secrétaire de l’Unsa-RATP confirme que "le treizième mois va aider et que beaucoup de collègues ont mis de côté" en prévision de la grève. Selon lui, "la question de savoir comment tenir financièrement" se posera tout de même.
Les syndicats de la RATP, comme ceux de la SNCF, ont l’habitude de lancer des cagnottes de grève, un dispositif légal que l'entreprise ne peut pas empêcher. Selon le syndicaliste, cité par Le Parisien, aucune cagnotte n’est pour l’instant prévue pour soutenir les agents de la RATP. En avril 2018, une cagnotte en soutien aux cheminots grévistes de la SNCF avait dépassé les 300 000 euros.