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C’est une mort qui inquiète particulièrement. Lors de son point avec la presse jeudi 26 mars au soir, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, a annoncé le nouveau bilan du coronavirus dans l’Hexagone. Selon le ministère de la Santé, 29 155 cas ont été recensés depuis le début de l’épidémie et 1 696 personnes sont mortes. Le nombre de nouveaux cas et celui de nouveaux décès continuent d’augmenter quotidiennement dans le pays, mais c’est une des annonces de Jérôme Salomon en particulier qui a retenu l’attention. Le directeur général de la santé a annoncé le décès d’une jeune fille de 16 ans des suites du Covid-19, une première en France.
Mort d'une adolescente : un décès "extrêmement rare"
"Vous comprendrez évidemment que je ne peux pas donner plus de détails", a-t-il ajouté dans la foulée, assurant avoir dévoilé cette information par souci de transparence. Un décès à cet âge-là est "extrêmement rare", a-t-il ajouté mais on ne sait pas, pour l’heure, si l’adolescente souffrait d’autres pathologies qui auraient pu fragiliser son système immunitaire. Contrairement à ce qu’on pensait au début de la pandémie, le décès d’adolescents et de jeunes adultes n’est pas impossible.
Interrogé par Le Parisien, le professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef du service d’infectiologie à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, explique : "Un décès à 16 ans du Covid-19, c’est exceptionnel. On sait que cela se produit de temps en temps avec d’autres épidémies virales, comme la grippe. Dans nos services d’infectiologie, pour le coronavirus, on voit parfois des gens d’une quarantaine d’années, mais pas de jeunes gens. En tout cas pas pour l’instant". La mère de la jeune fille a accepté de témoigner auprès de l’Agence France Presse, dans des propos relayés par Le Point. Elle évoque une peine "invivable", affirmant que sa famille "n’aura jamais de réponse". Surtout, elle évoque les premiers symptômes survenus chez l’adolescente et passés presque inaperçus.
Mort d'une adolescente : "Elle avait du mal à reprendre son souffle"
"Elle avait juste une toux", explique la mère de Julie à l’AFP. Une petite toux, bénigne, apparue une semaine avant son décès. Du sirop, des plantes et des inhalations n’ont pas permis de la calmer. Et puis, samedi 21 mars, l’adolescente a commencé à ressentir des essoufflements. "Pas énorme, elle avait du mal à reprendre son souffle", explique sa mère, citée par Le Point. Et puis ce sont les quintes de toux qui sont apparues, poussant la jeune fille à consulter son médecin.
Ce dernier constate alors une déficience respiratoire "acceptable" mais appelle tout de même les secours. Prise en charge par les pompiers, l’adolescente est conduite à l’hôpital de Longumeau, dans l’Essonne, où des tests sont réalisés, notamment au Covid-19. Selon l’AFP, citée par Le Point, des opacités pulmonaires mais "rien de grave" sont révélées par le scanner. Quelques heures plus tard, alors qu’elle se trouve en insuffisance respiratoire, la jeune fille de 16 ans est transférée à l’hôpital Necker de Paris, où deux autres tests pour le Covid-19 sont menés. Commence alors une course contre la montre…
Mort d'une adolescente : "Ses poumons ont lâché"
Les deux tests réalisés à l’hôpital Necker sont négatifs, Julie n’a pas développé le Covid-19. A ce moment-là, la jeune fille est décrite par Le Point comme anxieuse, mais elle peut parler et dit simplement à sa mère : "J’ai mal à mon cœur". C’est un coup de fil passé dans la soirée au domicile familial qui change la donne. Le premier test réalisé à Longjumeau est positif, la jeune fille est bien atteinte du Covid-19, son état se dégrade et elle doit être intubée. Et puis, à 0h30, l’hôpital rappelle, demandant à la mère de Julie de venir "vite". "Là, j’ai paniqué. Il y a des mots qui vous font comprendre", explique-t-elle à l’AFP, citée par Le Point.
Lorsqu’elle arrive à l’hôpital, sa fille est morte. "Elle était déjà grise", se souvient-elle, mais "sa peau était encore tiède". Auprès du Parisien, la grande sœur de Julie explique qu’elle n’aurait pas supporté l’intervention pour l'intuber : "Ses poumons ont lâché. Les médecins ont fait tout ce qu’ils pouvaient mais la réveiller n’aurait servi à rien". Elle tient désormais à faire passer un message : "Faut arrêter de croire que cela ne touche que les personnes âgées. Personne n’est invincible face à ce virus mutant". A la douleur de la perte s'ajoute celle de ne pas pouvoir lui dire adieu comme sa famille l'aurait voulu. Julie sera enterrée lundi prochain, en présence dix personnes.