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Dans "Quelles seront les élites françaises de demain", Romain Chetaille invite le lecteur à découvrir quels sont les hommes et les femmes qui tiendront bientôt les rênes de la France. Et pour certains, l'histoire lui a d'ores et déjà donné raison… ou tort.

Planet : Qu’elle est l’idée de ce livre ?Romain Chetaille* : "En quelques mots, Joseph d’Arrast et moi-même avons cherché à lister et à présenter les personnes qui, demain, seront destinées à prendre des responsabilités à grande échelle et ce, tant dans le public que dans le privé même si le secteur du public est davantage exploité dans cet ouvrage. Et comme la plupart de ces personnes sont encore en phase de montée en puissance, elles sont non seulement plus disponibles mais aussi moins exigeantes. Ainsi, cela nous a notamment permis de pouvoir les interroger plus facilement, d’obtenir des réponses qui ne soient pas mesurées ni calculées mais aussi, d’éviter les relectures multiples.

Planet : Qu’entendez-vous par ‘élites’ ?Romain Chetaille : Je me suis aperçu, en regardant les commentaires qui avaient été faits autour de mon livre sur les réseaux sociaux, que les Français sont de plus en plus anti-élites. Le terme les fait beaucoup réagir…  Pourtant pour nous, ce terme désigne simplement les personnes qui seront amenées à avoir de l’influence sur la France. Mais je reconnais en revanche qu’elles empruntent souvent la voie royale, ce qui peut en agacer certains…Planet : Peut-on parler d’un petit ‘who’s who’ ?Romain Chetaille : Non et ce n’était pas le but. Le Who’s who renvoie une image de club fermé dans lequel ses membres ne sont pas forcément actifs. Nous, nous avons cherché à montrer tout le contraire. Les personnes que nous présentons dans ce livre sont toutes très actives et très impliquées dans ce qu’elles font puisqu’elles sont le moteur majeur de leur montée en puissance. Dans le secteur public, par exemple, ce sont souvent les personnes qui travaillent pour un ministre. Aussi, pendant que ce dernier fait beaucoup de représentation, elles, elles font avancer les textes. Elles ne sont justement pas dans la représentation mais dans l’action. Planet : Comment les avez-vous choisies ?Romain Chetaille : Toutes ces personnes sont des acteurs que nous connaissions bien car nous éditons, entre autres, des annuaires politiques. Il nous a donc été relativement facile de la trouver. Au départ, nous voulions en garder 140 et puis finalement, nous avons opté pour 100. Pour les trouver, nous avons repris les 100 derniers portraits que nous avons publiés dans nos Lettres du Pouvoir hedbomadaires.

Nous prévoyons d’ailleurs de sortir un nouveau livre sur le même modèle d’ici un an. Il sera en revanche plus petit, et ne présentera que 50 personnes. Parmi elles, je peux d’ores et déjà vous annoncer qu'ii devrait y avoir le directeur de cabinet d’Anne Hidalgo, Mathias Vichirat, un ancien de la promotion Leopold Sedar Senghor de l’ENA, et Oliver Cadic, le sénateur UDI des Français de l’étranger. Planet : Vous aviez ‘parié’ sur Thomas Thévenoud et il a finalement été contraint de démissionner de son poste de secrétaire d’Etat. Est-ce un échec pour vous ?Romain Chetaille : Non, ce n’est absolument pas un échec dans la mesure où quand nous avons écrit ce livre, Thomas Thévenoud était encore député. Je vois donc cela comme une réussite puisqu’il a ensuite accédé aux plus hautes sphères de l’Etat en étant nommé ministre délégué. Seulement, nous n’avions effectivement pas prévu qu’il ne conserverait ce poste que si peu de temps. Quand nous les interrogeons pour leur portrait, nous ne leur demandons s’ils ont payé leurs impôts !".

*Romain Chetaille est co-auteur de Quelles seront les élites françaises de demain (éd. Du Pouvoir)

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