De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
25 ans après sa disparition, de nouvelles expertises ont été lancées dans l'affaire Marion Wagon. Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'ADN de la fillette disparue à Agen le 14 novembre 1996 à l'âge de 9 ans ne figurait toujours pas au dossier d'enquête. Selon La Dépêche, c'est donc la juge d'instruction affectée au tribunal d'Agen, Amandine Garcia, qui a décidé de relancer l'enquête en profondeur. De nouvelles analyses ont ainsi lancées afin de reconstituer l'ADN de la fillette absent du dossier. Une situation qui suscite l'indignation de l'avocat des parents de Marion Wagon. "Comment a-t-on pu attendre 25 ans pour avoir l'ADN de cette fillette ? Qu'a-t-on fait jusqu'à ce jour. Comment peut-on être sûr de n'être passé à côté de rien", s'insruge Georges Catala.
Un espoir d'aller vers la vérité ?
C'est dès ce début d'année que le couple Wagon aurait été contacté par la juge d'instruction qui souhaitait avoir l'ADN de la fillette pour pouvoir relancer l'enquête. "Cette juge d'instruction est très dynamique et souhaite apporter un nouvel édifice à cette enquête. Elle a demandé des objets ou des vêtements ayant appartenu à la petite fille. Cela pour mener des analyses poussées afin de trouver une trace d'ADN si cela est possible", explique l'avocat des parents de Marion Wagon. Une requête à laquelle le couple s'est déclaré favorable. Ils ont ainsi donné des objets ayant appartenu à leur fille à la juge d'instruction il y a plusieurs semaines. Un espoir de voir reconstitué l'ADN de leur fille et ainsi d'aller "vers la vérité dans ce dossier".
Les analyses devraient être compliquées, 25 ans après la disparition de la fillette. "25 ans que Marion a disparu. Cela ne sera pas simple", confie à La Dépêche Me Catala. Les objets devraient être analysés par des équipes spécialisées de Bordeaux. Les résultats pourraient mettre plusieurs semaines avant d'être révélés. Si la justice n'a jamais eu l'ADN de Marion, c'est que des éléments présents dans le dossier se sont révélés inexploitables. En effet, des cheveux dépourvus de bulbes n'auraient pas pu être analysés. Des comparaisons d'ADN avaient été réalisés en se basant sur celui des parents, une méthode aux résultats moins fiables.
La piste Michel Fourniret à explorer ?
L'identification de l'ADN permettrait de relier sa disparition à de nombreux criminels, dont Michel Fourniret. En septembre dernier, la découverte de traces ADN inconnues sur des objets dans la maison de la soeur du tueur en série avait poussé certains à évoquer un possible lien avec la disparition de Marion Wagon. Pour l'avocat de ses parents, "ces nouvelles analyses permettront en tout cas des comparaisons, pas seulement avec le dossier du tueur en série des Ardennes". "Il ne faut écarter aucune piste", insiste-t-il. Depuis 25 ans, l’enquête est toujours ouverte et des recoupements sont faits à chaque nouvelle affaire de pédophilie. Les enquêteurs "ont fait énormément", assurait auprès de Planet en septembre dernier Annie Gourgues, présidente de l'association de protection de l'enfance La Mouette. "On recherche Marion vivante et le dossier n’est pas enterré", assurait celle qui est une des premières personnes à avoir été mise au courant de la disparition de la petite fille.