Après des semaines d’insomnie, Caroline Darian avait annoncé qu’elle entrait en clinique plusieurs jours pour “pouvoir dormir”. Elle est de retour devant la cour criminelle du Vaucluse pour “affronter”...
Un triste anniversaire. Ce mercredi 16 juin marquera les six mois de la disparition de Delphine Jubillar, qui a quitté son domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn) en pleine nuit entre le 15 et le 16 décembre 2020. Ce soir-là, l’infirmière de nuit – qui travaille dans une clinique d’Albi – débute une semaine de vacances et profite donc de moments privilégiés avec son fils de six ans, dont elle est très proche. N’ayant pas école le lendemain, il a le droit de veiller un peu plus tard qu’habituellement, ce qui fait de lui la dernière personne à avoir vu sa mère vivante. Sa fille, âgée d’un peu plus de deux ans, dort alors à poings fermés et son mari est allé se coucher.
Delphine Jubillar : le récit de sa dernière soirée
Sur le papier, Delphine Jubillar a tout pour être heureuse. Son travail est certes difficile, mais elle s’entend bien avec ses collègues et elle est entourée d’amies bienveillantes, avec lesquelles elle passe beaucoup de temps. Décrite comme souriante, enjouée, heureuse de vivre et surtout fusionnelle de ses deux enfants, elle a aussi un jardin secret, qu’elle ne partage avec personne. Au moment de sa disparition, la jeune femme de 33 ans est en instance de séparation de son mari, après plus de 15 ans de relation. Elle a donc prévu de quitter le domicile familial peu de temps après les vacances de Noël.
Delphine Jubillar ne se confie pas sur sa vie intime auprès de ses copines ou ses cousines, mais l’enquête a montré qu’elle s’était inscrite sur au moins un site de rencontre et qu’elle avait commencé à refaire sa vie. Avait-elle débuté une autre relation, dont personne n’est au courant et qui n’a laissé aucune trace visible des enquêteurs ? Le mystère demeure. Si son mari a été le premier soupçonné par les enquêteurs – comme c’est l’usage dans ce type de disparition – il est aujourd’hui en dehors de tout soupçon. Voici ce qu’il s’est passé après qu’il a donné l’alerte aux gendarmes, dans la nuit du 15 au 16 décembre…
Delphine Jubillar : son mari a donné l'alerte
Cédric Jubillar est au cœur des soupçons de certains internautes, à tel point qu’il a reçu des menaces de mort de la part d’au moins un inconnu. Interrogé par Planet, son avocat Jean-Baptiste Alary annonce qu’il va déposer une plainte pour un message reçu par son client, dans lequel il est écrit : "Je sais que tu as tué ta femme, maintenant c’est moi qui vais venir te tuer". "Ca s’appelle menace de mort aggravée sur témoin ou victime", explique l’avocat, pour justifier le dépôt de plainte.
Si Cédric Jubillar est pointé du doigt, c’est pourtant lui qui a donné l’alerte dans la nuit du 15 au 16 décembre derniers. Réveillé par les pleurs de sa fille, il remarque alors l’absence de sa femme et demande à plusieurs de ses proches si elle est chez eux. Face à leur réponse négative, il appelle rapidement les forces de l’ordre. Voici ce qu’il s’est passé juste après…
Delphine Jubillar : "Il n'y a pas de trace de lutte, pas de dispute"
Il est un peu plus de quatre heures du matin lorsque Cédric Jubillar appelle les gendarmes pour signaler la disparition de sa femme. Auprès de Planet, son avocat Me Alary tient à rappeler que ces derniers "viennent tout de suite" : "Il se passe à peine 30 minutes entre son appel et l’arrivée des forces de l’ordre". "On est en pleine nuit, Cagnac-les-Mines est une petite commune, ce n’est pas Paris", ajoute-t-il pour souligner la réactivité des militaires.
Une arrivée sur les lieux rapide, à laquelle s’est ajouté le déploiement de nombreux effectifs : "Il y a eu plusieurs perquisitions, ils ont mis des chiens, ils ont dragué tous les cours d’eau, les étangs aux alentours". Surtout, les gendarmes n'ont rien remarqué d'anormal dans la maison du couple la nuit du 15 décembre. "Quand les primo intervenants arrivent, ils rentrent dans la maison pour voir et il n’y a pas de trace de lutte, pas de trace de dispute", conclut-il auprès de Planet.