
Depuis le jeudi 10 avril, Agathe Hilairet, 28 ans, est portée disparue dans la Vienne. Les enquêteurs ont dernièrement établi un secteur de recherche de 3km2. Quels sont les endroits où les forces de l'ordre...
Un scénario si improbable qu'on n'aurait jamais imaginé qu'il pourrait se produire. Colette, 75 ans, habitante à Arthez-de-Béarn dans les Pyrénées-Atlantiques, a été considérée morte aux yeux de la déclaration de la Caisse des retraites de sa région pendant de nombreux mois. Elle s'est confiée auprès de TF1 Info.
Tout commence en novembre 2024, lorsque Colette perd son mari. En raison d'une erreur administrative, c'est finalement elle qui est considérée comme décédée. Une situation qui va durer plusieurs mois : "Aux yeux de l'administration, elle est déclarée morte depuis 3 mois" apprend-on dans ce reportage. Rapidement, sa pension de retraite et plus largement sa couverture sociale sont supprimées. Impossible pour elle, par exemple, d'utiliser sa carte vitale.
L'angoisse de se retrouver en situation de précarité se fait ressentir pour la septuagénaire : "Je me suis dit, je vais me retrouver avant la fin du mois, à zéro". S'ensuit une longue bataille pour essayer de prouver son existence, le tout en pleine période de deuil de son mari. "Ça a été un combat. J'en ai envoyé des courriers (...). Ce n'est même pas une gifle, c'est carrément un coup de poing" confie Colette. Après avoir prouvé son existence en envoyant notamment un "certificat de vie", elle finit par retrouver sa pension de retraite et tous ses droits.
Une nouvelle vie administrative qui commence pour la retraitée depuis une dizaine de jours : "Je suis ressuscitée. C'est d'ailleurs le nom que les gens du village qui me connaissent bien me donnent".
Comment expliquer une telle erreur administrative ? TF1 s'est entretenu avec Damien Maurice, le directeur de la CARSAT (Caisse d'assurance retraite et de santé au travail) Aquitaine pour en savoir davantage : "Au lieu d'être imputé sur le compte de Monsieur, (le certificat de décès) a été imputé par erreur sur le compte de Madame. On a appliqué nos habituelles procédures anti-fraude dans un cas qui n'aurait pas justifié une application de procédure anti-fraude, mais comment le savoir quand on est à l'enclenchement du dossier ?" exprime-t-il. Des procédures de vérifications particulièrement fortes qui ont bien failli jouer des tours à Colette. Voici les démarches à suivre si vous êtes déclaré mort par erreur.
Si la situation est extrêmement rare, le cas pourrait vous arriver pour diverses raisons : une erreur manuelle de l'administration à cause d'un numéro de sécurité sociale dit "erroné" ou bien par le décès d'un homonyme. Selon Le Journal des Séniors, il est important de réagir au plus vite et de contacter "l'organisme à l'origine de votre faux décès". Comme pour Colette, il va falloir prouver que vous êtes en vie et cela passe par le certificat de vie, délivré directement par votre municipalité. Pour cela, adressez-vous à votre mairie, munie d'un justificatif d'identité. Ces documents "justificatifs" doivent être envoyés à la CPAM "ou à tout organisme concerné par votre décès avec un courrier explicatif".
Si la situation persiste, adressez-vous à un avocat en droit administratif. Vous pourrez par ailleurs demander des dommages et intérêts si vous estimez avoir vécu un préjudice moral.