De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La question n’est pas "si", mais "quand". Un mois après la levée du second confinement, la menace d’une troisième mise sous cloche n’a jamais été aussi forte. Les chiffres actuels sur le coronavirus Covid-19 sont loin des niveaux atteints à la fin du mois d’octobre lors du deuxième confinement. Pourtant, le gouvernement a commencé à préparer les esprits la semaine dernière : Jean Castex, puis Bruno Le Maire et Gabriel Attal ont rappelé chacun à leur tour qu’un confinement pourrait être décrété si la situation sanitaire empirait dans les prochaines semaines.
Troisième confinement : on est loin de la situation de fin octobre
Il n’en fallait pas plus pour lancer la rumeur de nouvelles restrictions. Alors que le couvre-feu vient d’être élargi dans l’ensemble de l’Hexagone, le Premier ministre a remis les pendules à l’heure lundi 18 janvier. Invité sur le plateau de C à Vous, il a répondu aux questions des journalistes concernant un nouveau reconfinement, entraîné par la propagation du variant britannique. "Nous surveillons quotidiennement l’évolution de la situation épidémiologique (…) Le précédent confinement a été décidé par le président alors qu’il y avait 50 000 contaminations par jour", a rappelé Jean Castex. S’il n’est donc "pas question de desserrer l’étreinte" pour l’heure, "je n’ai pas la situation hospitalière ni la situation en nombre de cas de fin octobre", a conclu le locataire de Matignon.
En clair, le confinement n’est pas pour tout de suite, mais il pourrait être pour bientôt, en fonction des prochaines semaines. C’est aussi l’avis du professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Créteil. Invité sur France Inter lundi 18 janvier, il affirme qu’un prochain confinement lui semble "inévitable" et avance même une date…
Troisième confinement : "Ce ne sera probablement pas si tôt"
Si les nouvelles contaminations n’ont pas explosé dans l’Hexagone, les différents variants observés ces dernières semaines pourraient changer la donne. Pour lutter contre leur diffusion, Jean-Daniel Lelièvre explique à France Inter que "le confinement est sans doute intéressant, pour autant qu’il ne faut sans doute pas le mettre trop tôt". "On sait qu’il y a des impacts économiques, psychologiques majeurs. Je pense que c’est pour ça que le gouvernement se laisse une marge de manœuvre par rapport à l’évolution chaque semaine", ajoute-t-il auprès de la radio, estimant qu’on "ne pourra pas éviter un nouveau confinement".
Un reconfinement d’accord, mais quand ? La semaine prochaine ? Dans deux semaines ? Questionné par Léa Salamé, le médecin explique que "ce ne sera probablement pas si tôt", mais plutôt après les vacances de février, donc vers le mois de mars. Pour rappel, les prochaines vacances scolaires s’étendent sur quatre semaines, du samedi 6 février au lundi 8 mars 2021. Le confinement évoqué par le professeur Lelièvre pourrait-il être national ou régional ?
Troisième reconfinement : "Il faut rester prudent"
Jusqu’à présent, le gouvernement n’a décidé de reconfinement qu’à l’échelle nationale et jamais au niveau local. "Est-ce qu’il sera régional, national ? Est-ce qu’on est obligé de le faire sur l’ensemble du pays ? Là encore, il faudra voir au fur et à mesure avec les épidémiologistes", a expliqué le médecin à France Inter. Si la menace d’un reconfinement plane sur les vacances de février, ce n’est pas une raison, pour le médecin, d’arrêter d’être prudent : "Même si on décale le confinement, il faut rester prudent et respecter la distanciation sociale pendant les semaines à venir".