De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Quand les Français pourront-ils retrouver une vie normale, sans crainte d’une énième vague de coronavirus ? Selon Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, on peut l’espérer dès "l'automne" 2021. Tout dépendra cependant du taux de vaccination de la population.
"J'ai assez bon espoir pour 2021, (...) je crois qu'on va changer de modèle face à cette épidémie. Cette épidémie, jusqu'à présent on la subit - on a subi la 1ʳᵉ vague, on a subi la 2ᵉ vague - on va enfin pouvoir devenir acteur et la contrôler", a expliqué l'épidémiologiste sur RMC/BFMTV.
Et d’ajouter : "Si on arrive à vacciner 80-90% des Français - parce qu'il faut quand même tenir compte (du fait) que ces vaccins ne sont pas 100% efficaces - on aura une couverture telle qu'on peut tout à fait logiquement penser qu'on reviendrait à une vie normale, à l'automne 2021 seulement."
C’est "un objectif extrêmement ambitieux compte tenu de la défiance qui existe aujourd'hui vis-à-vis des vaccins", a-t-il averti.
En effet, ce taux très élevé semble actuellement difficile à atteindre, lorsque l’on sait qu'un peu moins de deux personnes sur trois se disent prêts à se faire vacciner (60%), d’après un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro.
Vaccin anti-Covid-19 : conditionné à une série "une série de +si+"
Autre élément qui pourrait entacher cette perspective : l’efficacité des vaccins. Pfizer et BioNTech, Moderna... L'espoir mis dans les vaccins en développement demeure conditionné à "une série de +si+", a prévenu toutefois Arnaud Fontanet. Il faudra donc que les résultats communiqués par les laboratoires "soient confirmés par des publications scientifiques". La durée de l'immunité devra aussi être soit suffisante et fonctionner chez les personnes âgées. Il faudra également "s'assurer qu'il n'y a pas d'effets indésirables graves ou qu'ils restent exceptionnels".
Vaccin anti-Covid-19 : empêchera-t-il de tomber malade ?
"On a plusieurs vaccins avec des résultats très encourageants. Cela va permettre une production importante et donc, un meilleur accès" aux sérums pour les populations, a néanmoins tenu à saluer l'épidémiologiste. Il préfère en revanche dire qu’il y aura des effets indésirables graves, mais ils seront "très rares". Pas de quoi cependant remettre en cause la vaccination.
De la même manière, "il va y avoir des gens vaccinés qui vont tomber malades". Cela ne signifiera pas pour autant que "le vaccin ne marche pas".
Quand pourra-t-on par ailleurs ne plus se préoccuper du masque ou des gestes barrières ?
Coronavirus : "On ne pourra pas tout relâcher"
"Le vaccin n'empêchera pas la circulation du virus et la stratégie de contrôle en dépendra", a alerté Arnaud Fontanet.
En ce qui concerne la fin de l’application des gestes barrières et des restrictions des déplacements, rien n’est moins sûr. Avant de pouvoir se projeter, il faudra avoir "fait redescendre le nombre d'infections à quelques centaines par jour. Quand on sait que le virus circule peu, c'est là qu'il faut être vigilant" afin d’éviter toute reprise épidémique. "Donc on ne pourra pas tout relâcher."