De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le gouvernement a choisi son camp. Face à la résurgence de l'épidémie, l'exécutif continue de tout mettre en oeuvre pour éviter un troisième confinement. Malgré les recommandations et les alertes des autorités sanitaires, la France ne sera mise sous cloche qu'en "dernier recours". À l'issue du Conseil scientifique du mercredi 10 février 2021, Gabriel Attal a fait le point sur la situation épidémique dans l'Hexagone. "Nous sommes toujours sur ce même plateau haut qui apparaît légèrement déclinant depuis une semaine. Il faut rester extrêmement prudent", prévient le porte-parole du gouvernement dans des propos rapportés par Le Parisien.
Le membre du gouvernement rappelle que la situation est loin d'être la même selon les coins du pays. "Une cinquantaine de départements connaissent une baisse importante du taux d’incidence (...) une trentaine de départements où l’incidence est stable et une vingtaine où elle continue d’augmenter", détaille le secrétaire d'État. À l'échelle nationale, tous les indicateurs sont au rouge. Selon l'Agence nationale de santé publique, plus de 25 000 nouveaux cas et 297 décès ont été recensés dans les dernières 24 heures. Les hôpitaux prennent en charge près de 28 000 patients Covid, dont 3 309 en service de réanimation.
Covid-19 : vers un reconfinement total de courte durée ?
D'après Gabriel Attal, une chose est sûre : "Il existe bien un chemin pour éviter le reconfinement". "Il n'est pas large, mais il existe, et nous aurions tort de ne pas tout mettre en œuvre pour y parvenir", poursuit le porte-parole. Une stratégie qui va à l'encontre de l'avis de bien des scientifiques, qui prônent depuis plusieurs semaines la mise en place d'un reconfinement rapide et efficace. D'après La Dépêche, le directeur médical de crise de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Bruno Riou, est l'un des spécialistes appelant à une nouvelle mise sous cloche. Dans une tribune au Monde, il appelle à un "reconfinement total, à condition qu'il soit de courte durée". Si une telle hypothèse est inenvisageable pour le gouvernement à ce jour, les mesures actuelles sont-elles suffisantes ?
Covid-19 : les mesures actuelles sont-elles suffisantes ?
Actuellement, de nombreuses mesures se superposent pour lutter contre la propagation du virus. Le port du masque obligatoire dans l'espace public par exemple, ou encore le couvre-feu national à 18 heures. Récemment, de nouvelles restrictions ont fait leur apparition : contrôle renforcé aux frontières avec interdiction de voyager à l'étranger hors motif impérieux, fermeture des centres commerciaux de plus de 20 000 mètres carré, renforcement des contrôles après 18 heures...
Toujours selon Le Parisien, Gabriel Attal affirme qu'il y a eu "144 refus de sortie du territoire faute de motif impérieux approprié" la semaine dernière. En outre, la bonne application du couvre-feu est surveillée de très près : "Sur plus de 10 000 établissements recevant du public, selon les nouvelles jauges mises en place, 400 ont été verbalisés", rapporte le porte-parole du gouvernement. Aujourd'hui, il est encore trop tôt pour évaluer l'effet de ces mesures sur l'évolution de l'épidémie. Quoiqu'il en soit, il semble peu propable que la tendance soit au reconfinement total. Alors, que pourrait-il se passer dans les semaines à venir ?
Covid-19 : d'autres restrictions de déplacement en vue ?
Toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne en terme de restrictions sanitaires. Et si la France continentale s'inspirait de ses territoires en outre-mer pour établir de nouvelles restrictions ? Rappelons, d'une part, que Mayotte a été reconfinée intégralement, en raison d'une tension hospitalière trop élevée. Toutefois, ce scénario est loin d'être privilégié pour le moment.
En outre, la Guyane a opté pour un "couvre-feu renforcé le week-end", selon France Info. Il s'agit d'une interdiction de déplacement qui agit entre 19 heures le samedi jusqu'au lundi, 5 heures du matin. Pour rappel, la piste d'un confinement le week-end a été évoqué plusieurs fois depuis le mois d'octobre, sans jamais se concrétiser.