De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’enfer vécu par ces deux frères de 4 et 6 ans : des parents maltraitants qui ne voulaient pas d’eux
"Elle ne veut pas s’encombrer avec eux", assénait Me Vignon, l’avocat de ces deux jeunes enfants abandonnés dans un village de Thiérache en mars 2018, lors du procès qui s’est tenu le 16 mai 2019. Séparés depuis le début de l’année 2018, les deux parents ne voulaient plus de leur deux fils, âgés de 4 et 6 ans, rapporte L’Union, un journal local. Et si, dans un premier temps, ils ont décidé de se partager la garde – le père devait s’occuper d’eux en semaine, la mère en week-end –, l’accord ne tiendra pas longtemps. Trois mois plus tard, seulement, elle les laisse sur le trottoir, devant le domicile de son ancien compagnon. Ils sont en pyjama, sous la pluie. "Elle les a déchargés comme des encombrants que l’on met chez soi en attendant le ramassage", a d’ailleurs résumé Me Vignon. Quand l’aîné commence à courir après la voiture, elle ne tourne pas les talons.
Les deux enfants ont ensuite été recueillis par la voisine, qui a alerté la gendarmerie. C’est la que la mère a assuré qu’elle "ne veux plus d’eux". "Le père n’en veut pas non plus et pour être certain de ne pas les avoir, il dit à l’aide sociale à l’enfance qu’il peut péter les plombs à tout moment, qu’il est impulsif et qu’il risque de les frapper".
Avant cela, les deux frères sont régulièrement baladés entre leurs parents. L’avocat parle d’un "jeu de ping-pong" dans lequel les parents démissionnaires se renverraient leurs enfants. "Parfois, ils reviennent comme un boomerang".
L’enfer vécu par ces deux frères de 4 et 6 ans : des coups de ceintures pour l’aîné ?
Le père n’a pas fait que menacer de lever la main sur ses enfants : il a également asséné plusieurs coups de ceinture à l’aîné pour le punir, indique encore L’Union. Toutefois ce n’est peut-être pas, d’après l’avocat des deux garçons, la pire des violences qui leur ont été infligés.
"Les hématomes se résorbent. Les plaies de l’âme se referment beaucoup plus difficile. Ce syndrome de l’abandon risque de les accompagner toute leur vie", a-t-il souligné, non sans rappeler que "on ne peut pas décider du jour au lendemain de ne plus exercer son autorité parentale et de ne plus protéger ses enfants". Tous deux ont désormais été placé en famille d’accueil et leurs géniteurs peuvent leur rendre visite durant une heure, chaque mois.
Le père a finalement été condamné à huit mois de prison avec sursis et devra suivre un stage de responsabilité parentale à ses frais. Il doit également verser à chacun de ses fils 3000 euros. La mère, dont l’avocat a insisté sur les regrets, écope de la même peine, à ceci près qu’elle ne doit verser que 2000 euros par enfant.
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