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C’était, à l’origine, le pari de Boris Johnson. Le Premier ministre britannique, rappelle Le Monde Diplomatique, souhaitait s’éviter une mise à pied de l’économie anglaise et n’affectionnait que peu l’idée d’un confinement national tels qu’ils ont pu être décidés en France, en Italie ou dans plusieurs pays d’Asie. Pour lutter contre l’épidémie de coronavirus Covid-19 et sa propagation, il a donc préféré - un temps, au moins - l’immunité de groupe, aussi appelé immunité collective ou immunité grégaire.
Concrètement, poursuit le mensuel sur son site, il s’agit alors de laisser les individus attraper la maladie en nombre, dans l’espoir de développer une immunité au mal à échelle nationale au moins. "Sitôt atteinte, le Royaume-Uni pourrait prospérer de nouveau dans les échanges internationaux sans craindre de foyers de contagion ultérieurs", écrivaient nos confrères, en avril 2020. Hélas, tout a un coût. Celui de l’immunité collective se comptait en vie humaine : jusqu’à 500 000 morts était-il alors estimé.
Désormais, le terme s’impose de nouveau dans la presse et dans la bouche de certaines institutions.
Immunité grégaire : faut-il craindre les velléités de certaines institutions ?
Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, se félicitait à ce sujet le dimanche 21 mars. Selon lui, indique Europe 1, l’immunité collective approche à grand pas et pourrait même être atteindre d’ici l’été, dans les pays membre de l’Union européenne. Il table d’ailleurs sur la date, non sans symbolique, du 14 juillet 2021. Comment l’expliquer ? A quel coût ?
Immunité grégaire : les vaccins, ce "détail" qui change tout
Cette fois, cependant, il n’y a pas matière à craindre pour la vie de centaines de milliers d’individus. Il ne s’agit plus de laisser les uns et les autres attraper le coronavirus Covid-19, loin s’en faut, mais bien de s’en remettre aux vaccins. Eux aussi permettent, une fois un individu vacciné, d’avancer vers l’immunité de groupe.
"Entre le mois de mars et le mois de juin, on va livrer entre 300 et 350 millions de doses de vaccin", détaille Thierry Breton. En tout pour tout, poursuit-il, 55 entreprises produisent des vaccins anti-covid en Europe. En Mars, elles et les autres sociétés basées dans le reste du monde ont livré collectivement quelques 60 millions de doses à l’Europe. Un chiffre qui devrait aller croissant : 100 millions de doses sont attendues en avril et 120 millions en mai.
Immunité grégaire : "la dernière ligne droite"
Pour Thierry Breton, se faire vacciner constitue donc le dernier effort auquel il faudrait consentir avant de pouvoir, espérons-le, retrouver une vie plus comparable à celle d’avant la pandémie.
Le commissaire européen au Marché intérieur n’hésite pas à aller plus loin, sur le plateau de TF1 à qui il a récemment accordé une interview. "C'est la dernière ligne droite parce que nous savons que pour vaincre cette pandémie, une seule solution : se faire vacciner. Les vaccins arrivent, ils seront là", a-t-il affirmé.