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Ce 23 février, le porte-avions Charles-de-Gaulle s'est engagé au sein de la coalition américaine contre Daech. "L'intégration du Charles-de-Gaulle dans l'opération "Chammal" débute ce matin", déclarait un membre de l'entourage de Jean-Yves Le Drian. Un engagement musclé quand on sait le redoutable bâtiment qu'est cet aérodrome.
Un peu d'histoire
Le Charles-de-Gaulle n'est pas tout jeune. La seconde guerre mondiale a démontré l'importance tactique et stratégique d'un porte-avions, la France a donc naturellement souhaité s'équiper d'un tel appareil. Commandée en 1986, la construction du bâtiment a été engagée en 1987. Selon le site du ministère de la Défense, l'engin a été mis sur cale en 1989 et lancé en 1994. Cependant, il aura fallu attendre le 18 mai 2001 pour que le porte-avions soit officiellement armé et admis au service actif. Le premier aéroport naval à propulsion nucléaire français est né.
Fleuron de la Marine nationale
Avec ce porte-avions, c'est un réel instrument politique qui a vu le jour. Principalement voué à favoriser des missions de dissuasion, de prévention ou même d'observations, le Charles-de-Gaulle est sollicité pour diverses attaques, qu'elles soient navales ou terrestres. Capable d'embarquer 40 aéronefs, le porte-avions est déployé pour des opérations d'envergure, en témoigne sa récente mission contre l'Etat islamique. Une fierté de la Marine nationale française qui a tout de même coûté près de trois milliards d'euros, comme le rappelait France Inter l'année de son lancement.
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Daech, le voilà !
Les caractéristiques du monstre des mers sont impressionnantes. Long de 260 mètres, le bâtiment peut accueillir 2000 personnes et 40 avions. S'il est doté de plusieurs missiles, mitraillettes et systèmes de contre-défense tels que des brouilleurs ou des leurres, c'est surtout la fréquence des décollages permise par le système de catapultage qui est hallucinante. 100 vols par jour durant une semaine sont rendus possibles via le dispositif du Charles-de-Gaulle. Un avion peut être catapulté toutes les 30 secondes ! Imaginez les possibilités d'intervention quand on sait qu'avec une vitesse de croisière de 27 nœuds, l'aérodrome peut parcourir 1000 kilomètres par jour.
A l'heure actuelle, 12 Rafale et neuf Super Étendard modernisés sont à bord du Charles-de-Gaulle. Plus du double de l'effectif jusqu'alors déployé dans la région. Des Rafale ont déjà décollé du géant marin ce matin, rapporte l'AFP. Ancré à 200 kilomètres au nord de Bahrein dans le Golfe, le Charles-de-Gaulle permet aux aéronefs de rejoindre l'Irak en seulement une heure et demi, à savoir deux fois plus rapidement que jusqu'à maintenant.
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