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Des commerçants musulmans de la petite ville de Beaucaire (Gard) viennent de réclamer des dédommagements de 3 000 euros pour deux arrêtés municipaux datant du 16 et 17 juin dernier. Ces arrêtés, abrogés depuis, avaient été pris en plein mois du Ramadan par Julien Sanchez, le maire Front national de la ville. Ils visaient à réglementer la vente d’alcool et le stationnement en réunion, et interdisaient l’ouverture des commerces entre 23 heures et 5 heures du matin dans deux rues de la ville. Jugeant ces arrêtés "discriminatoires" car ils viseraient "spécifiquement des commerçants musulmans, en plein Ramadan, au moment où l’activité bat son plein", six commerçants de la rue ont émis une plainte auprès du tribunal administratif de Nîmes.
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"Ces mesures (...) visent à asphyxier l'activité économique de ces commerçants"
Abrogés, les arrêtés ont été remplacés, le 19 août, par deux nouvelles mesures interdisant, elles aussi, l’ouverture des commerces de 23 heures à 5 heures du matin. Pour Abdallah Zekri, le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, partie civile lors du procès, il s’agit d’une tactique de diversion. "C'est une manœuvre pour éviter une condamnation devant le tribunal administratif", a-t-il déclaré à l’AFP. "Les mesures prises par ce maire visent à asphyxier l'activité économique de ces commerçants, en raison de leur appartenance à la religion musulmane", avait-il déjà déclaré ultérieurement.
"2 000 signatures" recueillies "en soutien" à la politique du maire
L’avocate des plaignants ne pouvant réclamer l’abrogation des arrêtés a donc réclamé un dédommagement. De son côté, l’avocate de Julien Sanchez a justifié les arrêtés à cause de "plaintes de riverains, exténués des moteurs qui vrombissent la nuit et des rixes à proximité des épiceries ouvertes à des heures où, en principe, l'on dort". Présent lors de l’audience, le maire de la ville a ajouté avoir recueilli "2 000 signatures" pour une pétition "en soutien à (s)a politique" lancée début août.
Les plaignants ont d’ores et déjà annoncé porté plainte contre les nouveaux arrêtés pris par le maire. Le jugement sera rendu le 1er septembre par le tribunal administratif de Nîmes. Toutefois, Julien Sanchez n’en est pas à sa première polémique. En effet, en février dernier, jugeant que certains parents incitaient leurs enfants à profiter des cantines scolaires à son insu, le maire de Beaucaire avait menacé d’alerter les services sociaux.
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