De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Valentin était avocat, il avait prêté serment pour que justice soit rendue. Il n'est plus là pour le faire. On va se donner les moyens et on ira jusqu'au bout". Nadine Ribet-Reinhart est la mère de l'une des victimes des attentats perpétrés au Bataclan le 13 novembre. Sur le plateau de BFMTV ce mardi, elle a exprimé sa colère contre la Belgique et son envie de porter plainte contre cet Etat, alors qu’un onzième djihadiste en lien avec ce pays a été identifié, lundi. Elle dénonce l'"inaction" dont aurait fait preuve les autorités belges face aux djihadistes présents sur le territoire, notamment à Molenbeek.
"Tout le monde connaît maintenant le nom de la commune de Molenbeek. Qu’a fait l’Etat belge avant ? Des procès par contumace ? Des parades ? Je vais attaquer parce qu’on a promis d’être courageux et pour Valentin, on le fera", assure-t-elle.
A lire aussi-EN IMAGES les premières obsèques des victimes des attentats de Paris
"Où sont les responsabilités ?"
Pour Nadine Ribet-Reinhart, les liens qui unissent les terroristes à la fois entre eux et avec la Belgique auraient dû sauter aux yeux des autorités. "Ce qui m’a décidée, c’est quand j’ai compris que le dixième (suspect) identifié (…) était en lien" avec l’auteur de la tentative d’attentat en août contre le Thalys, explique-t-elle. "Je vais demander, en lien avec notre avocat, de se retourner contre la Belgique parce que ça s’appelle de l’inaction et derrière l’inaction il y a des familles décimées".
Elle poursuit : "Où sont les responsabilités ? (…) Certains (des terroristes, ndlr) sont morts sur place, on en a arrêté, on en trouve encore un, encore un… Est-ce qu’on n’aurait pas pu les arrêter avant ? Est-ce qu’on n’aurait pas pu repérer ces ramifications (…) On les retrouve seulement après qu’il y a eu 130 décès, des blessés, des familles décimées".
La récurrence belge
Les suspects tués dans l’assaut du RAID dans "l’appartement conspiratif" de Saint-Denis, Abdelhamid Abaaoud et Chabib Akrouh, étaient belgo-marocains. Tout comme Mohamed Abrini, toujours activement recherché. Brahim et Salah Abdeslam habitaient, quant à eux, dans la commune bruxelloise de Molenbeek.
Lundi, les autorités marocaines ont également annoncé l’arrestation d’un Belge d’origine marocaine "lié directement" aux auteurs des attentats.
Vidéo sur le même thème : Attentats de Paris: la mère d'une des victimes veut porter plainte contre la Belgique