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François Hollande fera un discours vendredi matin lors d’une cérémonie qui se déroulera aux Invalides à Paris en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre. Si de nombreuses familles de victimes ont d’ores et déjà annoncé leur présence, deux ont refusé de se joindre à cet élan national.
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Sur son mur Facebook, Emmanuelle Prévost, la sœur de François-Xavier, l’une des victimes du Bataclan, a appelé au boycott de l’hommage national. Pour elle, les politiciens sont "responsables de ce qui nous arrive". En effet, la jeune femme estime que "rien n’a été fait" depuis les attentats de Charlie Hebdo. "Des personnes fichées S circulent librement", a-t-elle déploré avant de critiquer les interventions françaises à l’étranger. Par ailleurs, elle s’est offusquée que "89 mosquées recensées comme étant radicales" n’aient pas été dissolues avant.
Le père d'une des victimes ne participera pas lui-aussi à l'hommage national
Sa publication a été commentée par Marc-Philippe Daubresse, le député-maire Les Républicains de Lambersart (Nord), la ville où vit la famille Prévost. Si celui-ci n’a pas appelé au boycott, il a toutefois regretté l’intervention du gouvernement en Syrie. "Pourquoi on intervient si tard alors qu’on aurait pu le faire après les événements du début de l’année ?", s’est-il également interrogé.
Emmanuelle Prévost n’est pas la seule à boycotter l’hommage national qui sera rendu vendredi. Jean-Pierre de Peretti, le père d’Aurélie, une jeune femme également tuée au Bataclan, a fait savoir qu’il ne viendrait pas. Dans une interview accordée à Var-Matin, il a lui aussi critiqué le prétendu laxisme des politiques depuis les attentats de Charlie Hebdo. Il s’en est également pris à la fragilité de l’espace Schengen qui, selon lui, serait "devenu une passoire qui a permis à ces gens-là de venir perpétrer des actes terribles sur notre territoire".
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