Attentat de Bamako : un survivant français témoigne abacapress
Après l'attaque survenue dans un restaurant de Bamako le week-end dernier, un rescapé français a livré son témoignage.

Le Mali a été touché par deux attaques terroristes le week-end dernier. Dans la nuit de vendredi à samedi, un bar-restaurant La Terrasse de Bamako a été visé. Cinq personnes ont été abattues : trois Maliens, un Français et un Belge. Dimanche, le camp de la Minusma, la mission de l’ONU, a été attaqué à Kidal, dans le nord du pays. Un soldat et deux enfants sont morts. Ce sont les Occidentaux qui étaient visés à travers ces deux attentats. Le Mali est sous le choc.

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Le mouvement islamiste sahélien Al-Murabitoune a revendiqué l’attaque du restaurant La Terrasse dans la capitale malienne. Ce groupe islamiste, dirigé par Mokhtar Belmokhtar, a été créé en 2013. Il est actif dans le Nord du Mali et du Niger.

"Ça peut arriver n'importe où"

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Contacté par Le Figaro, un Français qui se trouvait dans le bar-restaurant, fréquenté principalement par les expatriés, a livré son témoignage. L’homme, expatrié au Mali depuis quelques années, a raconté le déroulement des faits. "Je pense qu'il était plus de minuit, sans doute 01h, quand un type est arrivé cagoulé dans une voiture, il a d'abord lancé des grenades dans la devanture, mais ça n'a pas marché. Il est alors entré et est monté à l'étage, là où se trouvent les occidentaux, qui dansent et boivent de l'alcool. Il a commencé à tirer, en visant particulièrement les blancs. C'était des tirs ciblés. Dès que j'ai entendu le bruit de la kalachnikov, je me suis mis au sol, nous avons rampé, puis enjambé les balcons pour fuir par les toits", a-t-il ainsi déclaré.

 "Ce genre d'attaques est rare à Bamako. J'ai moins l'impression qu'il s'agisse d'un attentat djihadiste organisé qu'un acte isolé, un peu comme les attaques qui arrivent en Europe", a estimé rescapé. Lorsqu’on lui demande s’il a l’intention de rentrer en France, le témoin réplique : "Non je n'ai pas peur. Vu l'ambiance en France, je risque autant ma peau à Paris ou à Marseille. Ça peut arriver n'importe où. L'ambassade nous a dit de rester chez nous. C'est vrai qu'à l'avenir, j'essaierai d'éviter les endroits fréquentés par des Blancs".

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