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Charlie Hebdo a été victime d’une attaque sans précédent mercredi. "C’est une boucherie épouvantable", a déploré l’ex-patron de l’hebdomadaire Philippe Val sur France Inter. Douze personnes ont été tuées dans cette attaque à la kalachnikov et au lance-roquette. Parmi elles figuraient des dessinateurs renommés : Charb, Cabu, Wolinski et Tignous.
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Un drame qui a provoqué une vive émotion en France, mais aussi à l’étranger. En témoignent les Unes des journaux ce jeudi matin mais aussi les nombreux rassemblements qui se sont spontanément organisés dès mercredi soir. Aussi, l’on peut supposer que les Français seront nombreux à vouloir aider Charlie Hebdo à se relever après le massacre dont il a été victime. La Banque public d’investissement (BpiFrance) aurait d’ailleurs décidé de soutenir le journal en abonnant toutes ses directions régionales à l’hebdomadaire.
"On va l’écrire avec nos larmes"Mais quand bien même les Français auraient cet élan, qui prendra la relève des hommes talentueux qui ont été tués mercredi ? Certains dessinateurs du journal ont certes été épargnés, comme Luz, et d’autres jusqu’ici moins ou pas connus pourront émerger. Mais cela suffira-t-il à aider Charlie Hebdo ? Le journal peut-il se permettre d’attendre que ces dessinateurs acquièrent la renommée nécessaire à son succès ? "Ca n’allait pas bien du tout. Ca allait presque s’arrêter", a confié l’acteur Jean-Michel Ribes qui connaissait bien certaines des victimes, mercredi soir sur le plateau du Grand Journal.Charlie Hebdo aura donc besoin de beaucoup de soutien pour s’en sortir.
Face à cette situation, plusieurs médias dont le Canard Enchaîné ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils collaboreraient avec lui pour la sortie de son prochain numéro. "On va continuer, on a décidé de sortir la semaine prochaine. On est tous d’accord" a de son côté affirmé Patrick Pelloux, médecin urgentiste et chroniqueur du journal, ce jeudi. "On va l’écrire avec nos larmes", a-t-il précisé. Très attendu, ce numéro ne fera que 8 pages (contre 16 habituellement) mais sera tiré à un million d’exemplaires.
"Jamais on ne laissera le rire s’éteindre"Ce n’était pas la première fois que Charlie Hebdo était attaqué pour avoir fait de l’humour sur la religion musulmane. Ses anciens locaux dans le XXe arrondissement de Paris avaient été incendiés et son site piraté alors qu’il s’apprêtait à sortir un numéro spécial intitulé "Charia Hebdo". Quelques mois plus tard, en 2012, son site Internet avait à nouveau été piraté après la publication de nouvelles caricatures de Mahomet.
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Après l’attentat de mercredi, les dessinateurs de demain oseront-ils encore s’exprimer ? Plus que l’avenir de Charlie Hebdo, c’est l’avenir de la presse satirique qui semble compromis. "Jamais on ne laissera le rire s’éteindre", a pourtant affirmé Philippe Val.
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