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Maire du 16e arrondissement de Paris, Claude Goasguen s'oppose au projet de l'élu communiste Ian Brossat d'installer un village d'insertion de Roms dans son arrondissement, et dénonce la tournure que prend actuellement l'affaire Leonarda.

© abacapressPlanet : Comment avez-vous accueilli l’annonce du projet d’Ian Brossat ?Claude Goasguen : "J’ai très mal réagi. La proposition de cet élu communiste n’est rien d’autre qu’une démarche politicienne sans fondement et visant à faire le buzz. Il est facile d’accuser les ‘bourgeois millionnaires du 16e’ de ne jamais faire preuve de solidarité avec les plus pauvres. Mais c’est entièrement faux. L’arrondissement abrite plusieurs associations qui viennent en aide aux personnes démunies. Quant aux millionnaires, ils sont de moins en moins nombreux. Le président François Hollande y veille en effet avec ses augmentations d’impôts…

Planet : Ian Brossat avance pourtant que votre arrondissement est l’un des plus grands et des moins peuplés de la capitale. En somme, un endroit tout désigné pour voir naître un village d’insertion de Roms. Claude Goasguen : Ian Brossat devrait revoir sa copie. En effet, le 16e a vu sa population augmenter de plus de 10 000 habitants au cours de ces dernières années et il est loin d’être parmi les moins peuplés. Et pour cause : le Conseil constitutionnel a même validé le nombre de nos élus par rapport à notre démographie. C’est pour dire !  Près de 21% de nos habitants ont par ailleurs moins de vingt ans.  De quoi éloigner l’idée d’un arrondissement peu peuplé et aux habitants vieillissants. La mairie a d’ailleurs lancé une pétition en ligne cette semaine et celle-ci rencontre un franc succès. Nous avons récolté plus de  1 500 signatures en seulement une journée !

Planet : L’affaire Leornada fait actuellement la Une de l’actualité en France. Quelle lecture en faîtes-vous ?Claude Goasguen : Je pense que c’est un coup monté. Et je me demande comment le droit d’asile peut être accordé à une famille prétendant venir du Kosovo alors que même que ce pays est une démocratie reconnue. Que l’on accorde ce droit à des personnes fuyant des dictatures je suis d’accord, mais de là à le faire quand il s’agit de démocraties… Ensuite, je comprends que sur le plan humain il soit parfois difficile de faire respecter la loi. Expulser une famille qui arrive en fin de droit à l’hébergement d’urgence est quelque chose de grave et d’embêtant mais c’est pourtant nécessaire. Sinon on ne s’en sortira pas. Le droit d’asile n’est pas une porte ouverte à tous pour rentrer illégalement en France.

Planet : Manuel Valls se retrouve au cœur de cette affaire. Que pensez-vous de son attitude ?Claude Goasguen : Je pense qu’il a pris la bonne décision. Le ministre de l’Intérieur a agi en toute légitimité. On ne peut pas faire des lois pour qu’ensuite elles ne soient pas appliquées. La vraie question concerne selon moi les procédures qui sont peut-être trop longues. Faut-il les raccourcir ou bien refaire complètement la loi ?  A mon sens,  c’est sur cela qu’il faut davantage se concentrer".

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