AFP
Dominique Strass-Kahn va savoir ce mercredi s'il demeure mis en examen dans l'affaire de proxénétisme du Carlton. Il pourrait alors en finir avec ses ennuis judiciaires.


DSK sera bientôt fixé sur son sort. A peine l’affaire du Sofitel est-elle terminée que Dominique Strauss-Kahn se retrouve au coeur d’une autre affaire de mœurs. Quelques jours après être parvenu à un accord financier avec la femme de chambre de l’hôtel New Yorkais qui l’accusait de l’avoir sexuellement agressée, l’ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI) retourne en effet devant le juge pour une affaire de proxénétisme à l’hôtel Carlton de Lille. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Douai, dans le Nord, doit se prononcer ce mercredi sur les requêtes en nullité déposées par les avocats de DSK et d’autres suspects.  Aucunes des personnes inquiétées ni leur conseils ne devraient cependant être présents à la cour d’appel. Cette dernière leur transmettra ensuite sa décision. A noter : la cour peut aussi bien décider d’accepter toutes ou aucune des demandes d’annulation et même, décider de n’en accepter que certaines.

Et alors que DSK et le commissaire Lagarde – une ancienne figure de la police du Nord – sont tous deux mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée, Me Henri Leclerc, l’un des avocats de DSK a souligné que "l'annulation d'une mise en examen, c'est extrêmement rare qu'on obtienne satisfaction sur ce sujet. Les annulations de procédure, là aussi, c'est assez rare qu'on gagne, mais enfin c'est possible". Une annulation totale marquerait pourtant la fin des tous les ennuis judiciaires de l’ancien directeur du FMI.


DSK assure être innocent

Il y a quelques mois, le parquet général de Douai avait estimé les requêtes du commissaire Lagarde et de DSK "recevables mais non fondées", soulignant que leurs mises en examen étaient "justifiées" par des "indices graves ou concordants". Il avait par ailleurs qualifié d'"irrecevable", car hors délai, celle déposée par l'ancien chargé des relations publiques de l'hôtel Carlton de Lille, René Kojfer. En tout, neuf personnes sont mises en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée et, pour certaines, pour escroquerie, abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux.


De son côté, DSK affirme qu'il ignorait que les femmes présentes aux parties fines auxquelles il a participé, notamment à Paris et Washington, étaient des prostituées."La réalité c'est qu'un de mes copains organisait des soirées auxquelles j'ai participé. Comme il y avait des prostituées, me voilà accusé d'avoir conçu un réseau de prostitution à mon service, donc d'être un proxénète - c'est aussi artificiel qu'absurde. J'ai dit et je répète que j'ignorais que certaines de ces femmes étaient payées pour être là", déclarait-il en octobre à l'hebdomadaire Le Point.

 

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