De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les faits remontent à la nuit du 6 au 7 avril 2004
Jonathan Coulom, dix ans, va se coucher dans un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique), alors qu'il est en classe de mer avec ses camarades de CM1. Le lendemain matin, aux alentours de sept heures, la disparition est signalée et une enquête pour enlèvement et séquestration est ouverte. Le petit Jonathan n'est plus dans son lit. Le 19 mai de la même année, le corps d'un enfant est retrouvé dans un étang à Guérande, à une vingtaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement. Ligoté par une cordelette en nylon, nouée par des noeuds marins, et lesté d'un parpaing : c'est Jonathan.
Martin Ney est un meurtrier et pédophile multirécidiviste allemand. Il a reconnu les meurtres et les agressions sexuelles de trois enfants entre 1992 et 2001, mais nie être à l'origine de la disparition et de la mort de Jonathan. La piste a été laissée de côté, puis de nouveau exploitée en 2018 quand un ancien co-détenu du criminel affirme que Martin Ney lui a avoué être l'auteur du meurtre de Jonathan Coulom. Aujourd'hui, cette piste est largement privilégiée par les enquêteurs.
Un appel à témoin relancé
Selon Le Parisien, la gendarmerie a diffusé les photos de Martin Ney, soupçonné d'avoir enlevé et tué Jonathan. "Dans ce contexte, entre 1990 et 2011, si vous avez vu ou pensez avoir vu cet homme, à la stature imposante 1m96, si vous lui avez loué ou prêté un hébergement et que vous êtes en mesure de situer le lieu ou la période, merci de contacter les services concernés", est-il précisé. L'objectif ? Réunir le plus d'informations possibles pour tenter de confondre le suspect. Pourquoi l'appel à témoin n'est-il diffusé que maintenant ?
Martin Ney mis en examen en janvier 2021
Une source proche du dossier a expliqué au Parisien que les enquêteurs ont besoin d'éléments supplémentaires pour "confirmer sa présence sur place lors de la disparition du petit garçon". "On a besoin d'étoffer certains témoignages afin de confirmer les soupçons qui pèse actuellement sur lui", poursuit la source.
En outre, maintenant que Martin Ney est mis en examen dans le cadre de l'affaire, il est plus simple de lancer un appel à témoin. Jusque-là incarcéré en Allemagne où il purgeait une peine à perpétuité, le meurtrier multirécidiviste a été extradé vers la France en janvier 2021 puis mis en examen pour "meurtre d'un mineur de moins de 15 ans et arrestation, enlèvement et séquestration, ou détournement arbitraire de mineurs de moins de 15 ans".
Pour les proches de Jonathan Coulom, l'espoir d'un procès émerge enfin. De quoi ont besoin les enquêteurs, au juste ?
Un lien avec d'autres affaires ?
Toujours selon une source du quotidien régional, "il y a aussi une volonté de chercher sur une longue période, afin de découvrir s'il avait déjà pu venir les années précédentes, savoir s'il a fait plusieurs séjours dans la région ou en France avant l'enlèvement de Jonathan. On cherche aussi à savoir s'il est revenu dans le secteur jusqu'en 2011, l'année de son arrestation en Allemagne".
L'objectif de cet appel à témoin est également de faire le lien, le cas échéant, avec d'autres agressions, meurtres ou enlèvements survenus en France.