De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Tic-tac, tic-tac, l’horloge du déconfinement continue de tourner. Le gouvernement a banni ce mot de son vocabulaire et préfère parler d’un "allègement" du confinement pour les prochaines semaines. La phase une de son plan a été enclenchée samedi 28 novembre avec la réouverture des commerces dits non essentiels, tels que les librairies, les salons de coiffure, les magasins d’habillement, les bijoutiers etc. Une bonne nouvelle pour ces professionnels, qui espèrent désormais voir du monde dans leur boutique pour les fêtes de fin d’année.
15 décembre : où en est-on ?
De nombreux Français attendent eux la deuxième phase du déconfinement, qui doit débuter officiellement le mardi 15 décembre. Elle représente beaucoup puisque le confinement doit officiellement prendre fin à cette date et être remplacé par un couvre-feu s’étendant de 21 heures à sept heures du matin. Les restrictions de déplacement levées, beaucoup songent à rejoindre leur famille vivant à plusieurs dizaines voire centaines de kilomètres. En détaillant son plan d’action pour les prochaines semaines, le gouvernement a ajouté une condition pour le début de cette seconde phase : atteindre moins de 5 000 nouvelles contaminations au Covid-19 par jour. Si l’objectif semblait atteignable, la situation a soudainement changé la semaine dernière…
Le pic épidémique de la seconde vague est passé depuis plusieurs semaines et les indicateurs sont à la baisse partout, avec un taux d’incidence sous la barre des 250 dans l’ensemble des départements. Ces bonnes nouvelles sont quelque peu entachées par un événement moins réjouissant : le ralentissement de la courbe. À ce rythme-là, à en croire les projections du site CovidTracker, l’objectif de 5 000 nouvelles contaminations par jour ne sera pas atteint et se stabilisera autour de 6 000. Faut-il s’attendre à un prolongement du confinement ? La deuxième phase du plan va-t-elle être repoussée ?
15 décembre : "La courbe arrête de descendre"
Les médecins ne sont pas optimistes quant à l’objectif du 15 décembre. Interrogé ce matin sur LCI, le professeur Eric Caumes a déclaré : "Je pense que ce ne sera pas atteignable parce que la courbe, effectivement, arrête de descendre, elle se stabilise". "Pour l’instant, on ne peut rien dire de particulier puisqu’on n’est pas le 15 décembre, mais c’est ennuyeux que ça ne continue pas de descendre", a-t-il ajouté.
En plus du nombre de nouveaux cas quotidiens qui reste au-dessus des 5 000, le nombre de patients actuellement en réanimation ne baisse que petit à petit : avec 3 220 malades dans ces services, on est encore trop loin de l’objectif du gouvernement fixé entre 2 500 et 3 000 personnes. Comment expliquer ce changement de dynamique ? Selon Eric Caumes, le relâchement des gestes barrière dans la sphère privée ou sur le lieu de travail peut expliquer ce ralentissement plus lent, tout comme le fait que les établissements scolaires soient restés ouverts depuis le début du reconfinement alors qu'ils étaient fermés durant le couvre-feu, qui tombait pendant les vacances de la Toussaint. Avec de tels chiffres, le gouvernement va-t-il repousser la phase deux du déconfinement ?
15 décembre : "Des décisions à prendre"
Que va-t-il se passer si l’objectif n’est pas atteint ? Pour l’heure, ni Emmanuel Macron ni Jean Castex n’ont prévu de prendre la parole lors d’une allocution dont ils ont désormais l’habitude. Il semble compliqué pour le chef de l’Etat et son Premier ministre de revenir sur les annonces faites à la fin du mois de novembre concernant les prochaines étapes du déconfinement.
Comment dire aux Français de rester chez eux pour les fêtes de Noël lorsqu’on a affirmé à plusieurs reprises qu’il leur serait possible de voir leurs proches à ce moment-là? Le gouvernement devrait miser une nouvelle fois sur la pédagogie et demander aux Français de respecter scrupuleusement les gestes barrière lors de leurs retrouvailles en famille ou entre amis. À moins qu’il ne prenne des décisions plus difficiles, explique Le Parisien. Cité par le quotidien francilien, Jean-Christophe Lagarde confie que le Premier ministre a affirmé, lors d’une réunion avec des parlementaires, qu’il y aura "des décisions à prendre".