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Et si l’on donnait un autre sens à nos vies… en se préparant un peu mieux à la mort ? C’est en quelque sorte le pari de Derniers Secours, une association qui organise des ateliers - gratuits - pour se “former” à la fin de vie, qu’il s’agisse de celle d’un proche, ou de la sienne.
Des premiers… Aux derniers soins
“Nous sommes tous capables de sauver une vie, nous pouvons tous nous préparer à accompagner la mort de quelqu’un”, explique Christianne Roy, infirmière tourangelle et animatrice pour cette association. Le nom n’a rien d’un hasard puisque le modèle est bien celui des stages de formation aux premiers gestes en cas d’accident, d’empoisonnement ou d’urgence médicale en général.
Sauf qu’il ne s’agit pas de prodiguer des soins éventuels pour prolonger la vie, plutôt pour accompagner son terme. Ce concept a été forgé par un médecin allemand spécialiste des soins palliatifs, Georg Bollig. Cette association le traduit en France depuis 2022.
Une philosophie
“A une époque où la médecine est devenue très efficiente, nous vivons mieux et plus longtemps. La mort fait peur parce qu’elle est devenue taboue”, note l’infirmière. Aussi les sessions sont-elles toujours ouvertes par un rappel, évident peut-être, mais nécessaire : “la mort fait partie de la vie”.
Pas questions de fournir un guide exhaustif des choses “à faire” ou “à éviter” lorsque l’on assiste aux derniers instants d’un proche. “Il n’y a pas une seule vérité, nous ne souhaitons pas culpabiliser qui que ce soit.” Ici, la philosophie, humaniste, consiste surtout à transmettre des clés pour soulager souffrances et peurs éventuelles.
“Nous pouvons par exemple souligner l’importance de respecter le silence. Il peut être difficile pour des personnes malades de parler de sujets douloureux, d’évoquer la séparation à venir… nous proposons des solutions alternatives, le recours à des tiers, des professionnels”, explique la soignante.
Des conseils pratiques
“Nous échangeons autour des signes de la fin de vie, nous apprenons à les reconnaître, à comprendre ce qui se passe, ce que cela touche comme dimensions : physique, psychique, sociale, et existentielle ou spirituelle”, explique Christianne Roy.
La formation comprend en outre “un module pour apprendre à soulager la douleur”, ajoute-t-elle. ”Les premiers présents à domicile, ce sont les proches, il ne faut pas l'oublier”, rappelle Christianne Roy. Et ces derniers peuvent s’impliquer dans ces moments : “être présents moralement, prodiguer des soins non médicamenteux, discuter, dire, tenir un journal” etc.
Des ressources locales, avec des adresses, sont également transmises aux participants, invités à échanger sur leur parcours personnel et les raisons de leur venue.
Quelles conditions pour participer ?
Ces ateliers, organisés en présentiel ou à distance, sont ouverts à tous et toutes, sans restriction à priori. “Nous préférons laisser avant tout la place à ‘monsieur et madame tout le monde’, plutôt qu’aux soignants”, précise l’animatrice. Réunissant de 15 à 20 personnes, ils durent entre 4h30 et 6h00 au total. La participation est gratuite.