Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Bien anticiper sa retraite : tous les pièges à éviter
En France, un retraité sur cinq estime ne pas disposer d’un revenu suffisant pour vivre confortablement. C’est nettement plus que les moyennes mondiales (15% des retraités qui déclarent ne pas avoir assez pour vivre décemment) et européenne (14%), rapporte le quotidien national Les Echos, qui cite l’étude Schroders Global Investor Study.
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Par ailleurs 64% des retraités souhaiterait gagner davantage. Un constat sans appel mais pas si surprenant quand on sait qu’une très large majorité des Français sous-estiment considérablement le coût de la vie après la cessation d’activité. En moyenne, ils pensent qu’ils percevront 78% de leur salaire une fois à la retraite mais en réalité la pension ne correspond qu’à 61% du salaire final. La différence est de taille et conduit de nombreux retraités à une impasse financière qu’il n’avait pas anticipé.
Parmi les dépenses sous-estimées on retrouve notamment tout ce qui est lié à la subsistance. Les futurs retraités prévoient généralement d’y consacrer 30% de leur budget. En pratique, ils y allouent 46 % de leurs revenus, une fois à la retraite. Mécaniquement, cela implique de revoir à la baisse tous les autres pôles de dépenses prévus : l’achat d’un nouveau bien immobilier est passe de 14% à 4% du budget, tandis que les voyages représentent en moyenne 13% du budget d’un retraité. Les soins montent à 10% et les loisirs à 9%.
En outre, les retraités allouent beaucoup plus d’argent à leurs investissements que ce qu’ils envisageaient, en tant qu’actifs. D’après l’étude de Schroders Global Investor Study, ils investissent 20% du total de leur épargne-retraite mais ne prévoyaient de le faire qu’à hauteur de 8%.
Bien anticiper sa retraite : de l'importance de l'épargne-retraite
Une majorité considérable de futurs retraités estime d’ailleurs ne pas être assez informés de leur futur niveau de vie. D’après l’étude Audencia-Humanis dont La Tribune se fait l’écho, ils serait 57% a souhaiter être mieux informer. Près de la moitié d’entre eux envisagent d’ailleurs de continuer à travailler et un peu plus d’un tiers des retraites regrettent ne pas avoir mieux anticipé sur leur épargne.
C’est essentiel : parce que l’investissement des actifs proches de la retraite est limité, ils sont contraints de procéder à des arbitrages passé la cessation d’activité. Or, ces choix impliquent des sacrifices en termes de confort de vie, de projets personnels…
"Le fait que les particuliers sous-estiment la proportion de leur revenu de retraite qui devra être affecté aux dépenses de subsistance de base et le montant dont ils auront besoin pour vive confortablement à la retraite constitue un véritable danger, en particulier dans le contexte actuel de faibles rendements et d’inflation croissante", estime Lesley-Ann Morgan, directrice mondiale de l’expertise retraite de Schroders. Elle déplore d’ailleurs que les actifs négligent l’épargne-retraite "jusqu’à l’approche de la cinquantaine et de la soixantaine" parce qu’à cet âge-là "il sera probablement trop tard pour combler l’écart d’épargne".