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Vous vous apprêtez à partir à la retraite ? Il va mécaniquement falloir apprendre à composer avec des revenus moins élevés. La cessation d’activité entraîne en effet - et quasi-systématiquement ! - une baisse de la rémunération. Plus celle-ci était élevée avant la cessation d’activité, plus l’effet est notable. On parle alors, explique la plateforme spécialisée La Retraite en Clair sur son site, du taux de remplacement. C’est lui qui représente l’écart entre la pension de retraite et les derniers revenus perçus avant la liquidation des droits. Hélas pour les futurs retraités, il n’est pas aussi élevé qu’il n’a pu l’être par le passé.
Cette tendance n’a d’ailleurs rien de très neuf. En témoignent en effet les inquiétudes de la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees) formulait déjà en 2015. Le Point, reprenant les informations de l’étude publiée alors, titrait son article ainsi : “L’écart entre la dernier salaire et le montant de la retraite se creuse”. Et nos confrères de pointer combien le rapport pension/derniers salaire net pouvait diminuer génération après génération, tant dans le public que dans le privé. Un phénomène se vérifiant également du côté genré : les femmes comme les hommes souffrent de ce problème.
Quel est le taux de remplacement moyen pour les retraités d’aujourd’hui ?
Le taux de remplacement, poursuit La Retraite en Clair, est toujours inférieur à 100%. Pour autant, il est relativement élevé pour les retraités actuels, puisqu’en 2020, il s’élevait en moyenne à 79,5% concernant les anciens travailleurs nés en 1936, ayant effectué une carrière complète et issus des rangs du régime privé, à en croire les dernières mesures du Conseil d’orientation des retraites (COR).
Si d’aventure vous ne correspondiez pas à cette représentation, il va donc falloir s’attendre à une chute plus conséquente. Récapitulatif.
Retraite : quel pourrait être votre taux de remplacement ?
Rappelons d’abord que le taux de remplacement est susceptible de considérablement varier selon les situations personnelles et les parcours professionnels. C’est mécanique : un salarié ne percevant qu’un petit revenu avant sa retraite aura probablement droit à bien plus d’allocations qu’un travailleur plus aisé. Dès lors, les revenus sont gonflés par rapport au niveau initial de sa pension.
Ceci étant dit, la Drees a d’ores et déjà réalisé des estimations concernant les taux de remplacement des générations dont la retraite approche à petit ou à grand pas. Ainsi, les générations nées durant les années 1960 entre 21% et 90% selon les réalités de parcours. Les cadres, selon les scénarios retenus, toucheraient 22%, 35%, ou 57% du montant de leur dernier salaire. Quant aux non-cadres, la fourchette oscille entre 22%, 55% et 77%.
Pour plus de précisions concernant votre situation personnelle, n’hésitez pas à faire appel à un simulateur.
Retraite : la baisse du taux de remplacement vous rendra-t-elle nécessairement pauvre ?
Quoiqu’il arrive, il n’est jamais possible d'égaler le montant de ses anciens revenus avec les seules pensions (régime de base, complémentaire, supplémentaire, professionnel, etc) auxquels l’on peut prétendre.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il faut mécaniquement craindre la pauvreté une fois arrivée à la retraite. Cette dernière, rappelle La Tribune sur la base des informations de l’Insee, touche statistiquement moins les anciens actifs que celles et ceux qui s’échinent encore aujourd’hui : ils ne sont “que” 7% à vivre sous le seuil de précarité, contre 14% de la population au niveau national.
Ce n’est pas très étonnant : une fois à la retraite, on est généralement propriétaire de son logement, ce qui fait une charge de moins à s’acquitter. Et si les revenus baissent, les dépenses chutent souvent aussi...