De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Déjà candidat, Emmanuel Macron luttait pour un autre système de solidarités intergénérationnelle. Le futur président de la République défendait alors un régime "universel" dans lequel les Françaises et les Français pourraient de nouveau se fier. "L’opacité des règles conduit à ce que notre système de retraite par répartition, qui est l’expression de la solidarité entre génération, ne fournisse pas à chacun la sécurité qu’il est en droit d’attendre", écrivait-il en 2017.
Un sujet qui, semble-t-il, est toujours d’actualité aux yeux du chef de l'État. En effet, quelques jours après la mort de Jacques Chirac, Emmanuel Macron a reprogrammé son voyage à Rodez, dans l’Aveyron. Le jeudi 3 octobre, il a donc eu l’occasion de débattre avec de nombreux habitants de son projet de réforme, indique France Info. C’est là qu’il a organisé la protection qu’il entend dorénavant accorder aux plus démunis qui ont d’ores et déjà mis un terme à leur activité professionnelle. Le futur système à point se doit, selon lui, d’être "plus solidaire". En conséquence, aucune retraite pleine ne pourrait représenter moins de 1000 euros par mois, a-t-il indiqué. Une hausse de 30 euros par rapport à la situation actuelle.
"Le minimum contributif, on va le mettre à 1000 euros. Il est aujourd’hui à 970 euros. On va mettre des règles de solidarité pour mieux compenser les accidents de la vie", a-t-il déclaré.
Emmanuel Macron et les retraites : il veut protéger les femmes
"20% des femmes travaillent jusqu’à 67 ans aujourd’hui, pour avoir la retraite à taux plein. Nous allons changer le système pour que ce soit plus juste", a encore insisté le président de la République, poursuivant sur le volet de la protection. "On mettra des règles d’or pour fixer la valeur du point avec un engagement clair qui est que le niveau de vie des retraités ne doit pas être dégradé, il doit être le même et continuer à progresser", a-t-il ensuite fait savoir, non sans expliquer qu’il n’était pourtant pas possible d’y voir plus clair, note la radio. "Les simulations, c’est de la pipe complète ! On ne peut pas faire de simulation tant qu’on n’a pas fixé le mode de calcul du point", s’est-il exclamé.
Des propos qui entre en contradiction directe avec les aveux de François Fillon, que rappelle 20 minutes. "Le système de retraite par points, j’y suis favorable, mais il ne faut pas faire croire aux Français que ça va permettre de régler le problème des retraites", insistait-il dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux. "Le système par point en réalité ça permet une chose, qu’aucun homme politique n’avoue. Cela permet de diminuer chaque année la valeur des points et donc de diminuer le niveau des pensions", avait-il affirmé.