Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Après son adoption, puis sa promulgation, la réforme des retraites est désormais fin prête à être mise en application dès le 1er septembre prochain. Alors que l’été vient tout juste de démarrer, les retraités se préparent, à présent, à voir les mesures prises par l’exécutif devenir concrètes dès la rentrée. Parmi les nombreux changements prévus, d’autres perspectives restent plus floues, notamment l’avenir du coefficient de solidarité de l’Agirc-Arrco. Que va-t-il se passer pour ce bonus/malus ?
Retraite complémentaire : des questions à évoquer
À l’aube de la mise en application de la réforme des retraites, les Français commencent à mieux définir les contours de leur future retraite. Pour certains, c’est un relèvement progressif de l’âge de départ, qui va être prévu, tandis que, pour d’autres, il s’agit purement et simplement d’un décalage de leur retraite. Dans ce contexte compliqué, plusieurs décrets ont déjà été publiés pour préciser les détails des mesures votées à l’Assemblée nationale. Ainsi, les Français bénéficiaires du dispositif carrière longue ou encore de certaines majorations attendent de voir comment va se dessiner l’automne qui s’annonce.
Du côté de l’Agirc-Arrco, c’est la retraite complémentaire et notamment son coefficient de solidarité, qui pose question. Ainsi, ce bonus/malus, mis en place en 2019, pourrait voir ses dernières heures arriver, si l’on en croit les récentes communications. Rappelons que les ex-salariés du privé voient, selon ce processus, leur retraite complémentaire minorée de 10% pendant trois ans s’ils partent à leur âge du taux plein. Pour espérer supprimer ce malus, il faut, pour cela, travailler un an de plus.
Retraite complémentaire : quel avenir pour le bonus de l’Agirc-Arrco ?
Alors que les futurs retraités qui acceptent ce dispositif peuvent également obtenir un bonus pour deux, trois ou quatre années supplémentaires de travail, le report de l’âge légal de départ pose la question de sa pérennité. Comme l’explique Capital, le directeur de l’unité relations clients et arbitrage réglementaire à l’Agirc-Arrco, Didier Pensec, a affirmé qu’il s’agissait “d’un point pour lequel on n’a pas de réponse à apporter”.
Toujours selon lui, cette question fait partie “des choses qui doivent être négociées prochainement par les partenaires sociaux”. Ainsi, le régime de retraite complémentaire des salariés du privé est piloté par les syndicats et le patronat, qui doivent se réunir pour discuter de leur prochain accord.
Retraite complémentaire : un malus bientôt supprimé ?
Dans la longue liste de sujets à évoquer, le maintien du bonus/malus est l’un des plus épineux. Alors que les syndicalistes parient sur des négociations organisées en septembre, la réforme des retraites doit être mise en application à la même époque. Par conséquent, les premiers retraités à partir pourraient toujours être victimes de ce malus.
Didier Pensec a confirmé que “pour l’instant, le malus existe dans la réglementation”. Dans le cas où une réglementation fixe n’est pas élaborée, “lors des premières liquidations, il sera appliqué”. Une problématique importante puisque de nouveaux retraités pourraient être pénalisés pour rien dans la perspective où ce malus serait finalement supprimé.