Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Depuis janvier 2019, les retraités du secteur privé nés après 1957 sont soumis au malus Agirc-Arrco, également appelé coefficient de solidarité. Il entraîne ainsi une minoration de leurs droits à hauteur de 10% lors de leur départ à la retraite : ce sont, dès lors, les trois premières années d’indemnisation qui sont impactées avec 36 mensualités minorées de 10%. Avec la réforme des retraites, que va-t-il advenir de ce malus ? Sa suppression pourra-t-elle être rétroactive ?
Retraite complémentaire Agirc-Arrco : la question du malus
Le malus de l’Agirc-Arrco a pour but de compenser l’équilibre financier de la Caisse de retraite, d’autant que ce coefficient de solidarité a pour but d’inciter les travailleurs à rester en poste quelques années supplémentaires. Pour bénéficier d’une pension complète, exemptée de prélèvements solidaires, les salariés doivent ainsi exercer douze mois de plus leur travail pour profiter d’une rente totale. Ce sont ensuite quelques mois ou années de plus qui leur garantissent des majorations temporaires de leurs pensions, parfois égales à 10, 20 ou 30% de leur retraite initiale.
Retraite complémentaire Agirc-Arrco : une suppression du malus rétroactive ?
Avec la réforme des retraites, les partenaires sociaux, gestionnaires de l’Agirc-Arrco, ont désormais la possibilité de trancher sur la question de cette minoration temporaire. L’Agirc-Arrco a ainsi communiqué en expliquant attendre ces négociations et le prochain accord national interprofessionnel (ANI), qui encadre les règles du régime. C’est lors de cet échange que devrait se décider la suppression des coefficients majorants et minorants à partir du 1er septembre 2023. Dans le cas où ils viendraient à être définitivement supprimés, ce choix pourrait s’avérer rétroactif et ainsi venir soulager les futurs retraités concernés.