La fin de semaine et le week-end du 7 décembre seront marqués par un net refroidissement des températures et un risque de chutes de neige sur une bonne partie du pays. Voici, d'après les prévisions de La Chaîne...
La réforme des retraites approche à grands pas. Le chef de l’Etat, qui s’était engagé en 2017 à ne pas toucher à l’âge légal de départ, projette désormais une toute autre transformation du modèle Français. Comme l’explique Capital, il travaille désormais - et cela n’a pas attendu sa réélection ! - à un report de ce dernier jusqu’à 65 ans… non sans prévoir une éventuelle clause de revoyure une fois arrivé à 64 ans, aux alentours de 2027-2028. Une telle évolution apparaît mécaniquement de nature à effrayer plus d’un travailleur à l’approche de la cessation d’activité. Serait-elle capable de précipiter le départ de certains d’entre eux ? Sans doute.
Et pourtant… S’il est bien quelque chose qu’il vaut mieux ne pas précipiter, c’est bien le départ à la retraite. Pour éviter toute situation (financièrement ou administrativement) complexe le jour venu (et par la suite), il est nécessaire de bien se préparer. Florence Legros, économiste et directrice de l'ICN Business School, a identifié quelques-uns des conseils les plus primordiaux à ne jamais perdre de vue dès lors que l’on souhaite gonfler sa pension.
Départ à la retraite : ne pas oublier les cotisations
Préparer sa retraite et gonfler sa pension, c’est aussi faire face aux pièges qui jonchent le chemin. Certains, explique la chercheuse, sont plus simples à identifier que d’autres. “Travailler, cela veut aussi dire cotiser. Il faut donc, quelque soit le métier que l’on exerce, faire preuve de grande vigilance et s’assurer que tout emploi donne lieu à des cotisations. Dans le cas contraire, l’assuré n’aura pas travaillé aux yeux de sa caisse de retraite”, souligne en effet Florence Legros. “Aujourd’hui encore, de nombreuses femmes travaillent en tant que collaboratrices de leurs époux sans nécessairement cotiser par la suite. C’est un problème : elles n’auront pas ou peu de retraite”, insiste-t-elle.
Un autre piège peut malmener la pension des unes et des autres : “Il ne faut pas se faire avoir par les dispositifs de retraite anticipée pour carrière longue. Sans jamais remettre en question la pertinence de tels dispositifs, il faut bien identifier que cela signifie cotiser moins et donc souffrir d’une décote auprès de l’Agirc-Arrco, par exemple. Il faut donc être certain que le jeu en vaille la chandelle”, poursuit l’économiste.
Départ à la retraite : la seule solution viable pour gonfler sa pension
Pour l’économiste, il n’existe qu’une seule solution viable pour bien préparer sa retraite et gonfler sa pension. Il faut passer par l’épargne.
“Il y a deux vecteurs à prendre en compte. Le premier, qui est aussi le plus important, c’est l’immobilier. Tout retraité doit faire de l’acquisition de son logement une priorité. S’il est propriétaire, il fait de fait l’économie d’un loyer fictif”, explique d’entrée de jeu Florence Legros. “Le plus souvent, cela correspond au calendrier du ménage : mettre sa famille sous un toit est toujours une priorité et le remboursement de l’emprunt correspond fondamentalement à de l’épargne. C’est l’occasion de créer du capital”, assure-t-elle encore.
“Le deuxième vecteur, c’est l’épargne retraite. Il est important, dans un second temps, de se constituer un patrimoine liquidable en rente. Le PER constitue la meilleure des pistes, mais le PEA ou l’acquisition d’une résidence secondaire peuvent aussi s’avérer pertinente tant que la valeur du patrimoine est adossée au niveau de croissance. C’est pourquoi l’assurance-vie est rarement idoine”, juge encore l’économiste.
Départ à la retraite : ce qu’il faut toujours penser à vérifier
Ces éléments constituent, de fait, les piliers d’une préparation efficace du départ à la retraite. Ceci étant dit, il ne faut pas perdre de vue les petits détails… car certains peuvent coûter particulièrement cher. De nombreuses erreurs, la plupart au détriment des assurés, se glissent en effet dans le calcul des pensions.
“Passé un certain âge, tout travailleur reçoit systématiquement un relevé de carrière. Il faut le consulter et corriger les éventuelles erreurs”, note d’ailleurs Florence Legros, qui ne manque pas de rappeler que depuis la loi de 2003, c’est au dernier employeur de compléter le document. “Il vaut mieux espérer avoir cotisé auprès d’une caisse de retraite plutôt connue… faute de quoi, faire régulariser son dossier devient fastidieux”, rappelle-t-elle.