Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
L’âge de liquidation des droits à la retraite, au cœur de la réforme mère, ne cesse de faire débat. Contrairement à la Cour des comptes, à différents membres du gouvernement et autres personnalités politiques qui plaident pour un recul de l’âge légal de départ à 64 ans, voire au-delà, le chef de file de la France insoumise préconise tout le contraire. Pour Jean-Luc Mélenchon, rétablir la retraite à 60 ans est tout à fait possible. Comme lui, Les Français y sont grandement favorables. D’après un sondage Elabe réalisé pour BFM Business, 65% des électeurs approuvent le retour à cet âge légal en vigueur entre 1982 et 2011. 55% d'entre eux pensent même que c'est un objectif politique réalisable. Invité ce jeudi 8 novembre de la matinale de RTL, il a confirmé sa volonté de vouloir restaurer la retraite à 60 ans. "Ça vous fait une belle jambe de savoir que vous pouvez partir à 62 ans parce que si vous partez avant vous avez une décote. Ça vous fait des pauvres de plus le système actuel, c'est tout ce que ça fait", a-t-il dénoncé.
Jean-Luc Mélenchon en fait une mesure phare de son programme électoral. Invité de BFM Business ce jeudi 4 novembre 2021, le candidat à la présidentielle 2022 a détaillé de quelle manière il s'y prendrait pour financer le versement d'une pension à taux plein à tout salarié, ayant cotisé durant 40 ans. Il met en avant 3 solutions.
Retraite à 60 ans : créer un million d’emplois supplémentaires
"On n'a qu'à mettre le salaire des femmes au niveau de celui des hommes et les cotisations sociales payeront la différence", a en premier lieu expliqué le leader Insoumis.
"Une autre solution ? Il y en a d'autres. Un million d'emplois de plus", a-t-il indiqué. "S'il y a un million d'emplois de plus, on finance la retraite à 60 ans en 40 annuités."
"Est-ce qu'il y a une autre solution ? Oui", a-t-il assuré en proposant une troisième piste : "Une surcotisation de deux points sur tous les salaires au-delà de 3 400 euros."
Selon lui, rétablir la retraite à 60 ans est une question de santé publique. Voici pourquoi.
Retraite à 60 ans : "Travailler trop longtemps nuit à la santé"
"Vous savez comme moi que travailler trop longtemps nuit à la santé et que nuire à la santé augmente la détresse dans la vie personnelle, augmente la maladie, augmente le chômage des seniors qui coûte aujourd'hui 3 milliards. Autrement dit, ce que vous n'avez pas payé en retraite, vous le payez en chômage, la belle affaire", a alerté Jean-Luc Mélenchon.
Il plaide d’ailleurs également pour un relèvement du montant minimal des pensions de retraite au niveau du Smic.
Serez-vous forcé de partir à 60 ans s’il est élu ?
Retraite : "Personne n'est obligé de partir à 60 ans, c'est une possibilité"
"Il faut arrêter de faire passer pour un progrès ou une loi d'équilibre ce qui est revenir au système des retraites quand il a été créé pour la première fois en 1910", s’est insurgé Jean-Luc Mélenchon. Le candidat a aussi tenu à rappeler qu'aujourd'hui les jeunes décrochent "pour la première fois un emploi en CDI à 23 ans" et doivent ensuite cotiser "plus de 43 annuités" pour partir à la retraite. "Ça veut dire que la génération montante travaillera jusqu'à l'âge de 66 ans", a-t-il indiqué. Il a par ailleurs précisé que "personne n'est obligé de partir à 60 ans, c'est une possibilité".
Il n'en reste pas moins que la retraite à 60 ans est une mesure qui est plébiscitée par les Français. En effet, selon un sondage Elabe réalisé pour BFM Business, 65% des électeurs approuvent le retour à cet âge légal en vigueur entre 1982 et 2011 et 55% d'entre eux pensent que c'est un objectif politique réalisable. De manière générale, face à la montée de l'inflation, certaines propositions du candidat de la France insoumise font mouche auprès des électeurs. En effet, 21% des sondés lui font confiance pour "mener une bonne politique économique". Une chiffre qui monte à 26% sur la capacité à améliorer le pouvoir d'achat des Français et à 28% pour la faculté à relocaliser en France des "productions essentielles à la vie du pays."