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Depuis plusieurs semaines, alors que les réunions et les négociations allaient bon train du côté de l’Agirc-Arrco, la question d’une ponction sur les recettes du régime avait été évoquée. En effet, l’exécutif envisageait de faire main basse sur une partie des bénéfices réalisés par l’Agirc-Arrco afin de financer la revalorisation des petites retraites. Le ministre délégué en charge des Comptes publics, Thomas Cazenave, a finalement fait savoir que cette possibilité était abandonnée. Mais les caisses de l’Agirc-Arrco sont-elles réellement à l’abri ?
Réforme des retraites : pas de ponction pour l’Agirc-Arrco
C’est une bonne nouvelle pour les syndicats, mais aussi une partie du patronat : l’exécutif ne réalisera finalement aucune ponction dans les caisses de l’Agirc-Arrco pour financer la revalorisation des retraites. C’est le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, qui l’a annoncé en ouverture de la discussion sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PFLSS) ce mardi 24 octobre. Toutefois, comme le rapportent nos collègues de Merci pour l’info, “l’article 9 de l’ANI ouvre la porte à une nouvelle discussion sur le financement de dispositifs de solidarité.” Il est, par ailleurs, précisé que “les partenaires sociaux [doivent s’engager] sur cette base pour définir un co-financement des minima de pension des salariés”.
Réforme des retraites : des partenaires sociaux sollicités
Les caisses de l’Agirc-Arrco pourraient ainsi ne pas être pleinement à l’abri des décisions prises par le gouvernement. Dès lors, ce dernier exige des organisations syndicales et patronales “des avancées concrètes et rapides sur ce point, sans quoi [il serait] contraint d’examiner, à nouveau, dans la suite de la navette parlementaire, les alternatives possibles pour garantir l’équilibre du système de retraite d’ici 2030”. Pour l’heure, les partenaires sociaux entendent prendre leur temps, d’après les propos de Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT, qui envisage “un travail qui doit être mené très sérieusement”. La vice-présidente de la CFTC, Pascale Coton, a expliqué qu’une réunion aurait lieu “début 2024 en sachant que cela ne pourra être mis en œuvre qu’à partir de juillet”.