
Depuis le jeudi 10 avril, Agathe Hilairet, 28 ans, est portée disparue dans la Vienne. Les enquêteurs ont dernièrement établi un secteur de recherche de 3km2. Quels sont les endroits où les forces de l'ordre...
“J’ai été très surprise d’apprendre, par des associations féministes de Martinique, que quand une femme ayant été violentée mourrait avant l’auteur des violences, ce dernier avait droit à la réversion, et même à l’héritage s’ils étaient toujours mariés”, explique Catherine Conconne, sénatrice apparentée au groupe socialiste et républicain, dans les colonnes du Monde. Elle est l’autrice d’un amendement à la loi sur les violences au sein de la famille, qui vient retirer le droit de réversion à tous les conjoints condamnés pour ce motif. Le texte est entré en vigueur le 30 décembre 2019.
En pratique cet amendement, voté contre l’avis du gouvernement, permet d’interdire la pension de réversion à tous les conjoints s’étant rendus coupables des violences suivantes :
Attention, cependant, toutes les pensions de réversion ne sont pas concernées par le texte de loi, souligne le quotidien du soir. C’est le cas de toutes celles du régime de base, des régimes fonctionnaires, civils et militaires, de ceux concernants les professions libérales, et de la Mutualité sociale agricole. En revanche, les conjoints violents pourront encore bénéficier de leurs pensions complémentaires, notamment celles issues de l’Agirc-Arrco.
Les pensions de réversion actuellement versées pourraient elles aussi être suspendues, faute de disposition contraire, précise le ministère de la Justice.
“C’est dommage. Que le conjoint violent puisse hériter est tout aussi choquant et la mesure aurait probablement une portée plus large. Car si le non-versement de la réversion est politiquement et symboliquement important, le nombre de bénéficiaires ne devrait pas être très élevé”, alerte Alain Devers, avocat au barreau de Lyon.
“L’avis défavorable de la ministre de la justice nous a surpris”, témoigne Marie Mercier, sénatrice LR et rapporteuse de la proposition. “Probablement le gouvernement a-t-il cherché à se garder l’idée pour un texte ultérieur”, estime-t-elle ensuite.