De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
1 – Avant de rompre votre contrat actuel
Vous êtes déjà couvert(e) par une complémentaire santé, mais vos besoins et votre situation ont changé. Avant de rompre votre contrat, pensez à le faire évoluer. Celui-ci n’est pas figé, et de nombreuses mutuelles permettent à leurs adhérents de modifier leurs garanties, tout en conservant une cotisation qui reste stable, baisse ou augmente légèrement.
Il est ainsi possible d’améliorer la prise en charge des frais d’optique et d’ôter certains adhérents comme vos enfants qui ne sont plus à votre charge.
Le mieux : contactez votre mutuelle pour expliquer votre situation et voir ce qu’elle vous propose.
Si vous souhaitez en changer : il est nécessaire d’analyser vos habitudes médicales d’aujourd’hui et d’identifier les garanties indispensables pour vous et les personnes que vous souhaitez couvrir. Demandez-vous si vous consultez régulièrement des spécialistes* avec des dépassements d’honoraires, changez de lunettes souvent, si vous avez besoin de soins précis… ?
Sachez-le : au moment de passer à la retraite, il est possible de conserver votre mutuelle d’entreprise**, mais l’entreprise ne paiera plus une partie de la cotisation.
* Si le prix de la consultation est conventionné, et que votre prise en charge est à 100% sur ce poste, vous serez intégralement remboursé. Si vous avez tendance à consulter des spécialistes aux honoraires libres, mieux vaut être bien couvert avec des garanties plus importantes.** Depuis janvier 2016, toute entreprise doit proposer une mutuelle collective à ses salariés. La loi impose un panier de soins minimum, qui est commun à l’ensemble des salariés. Mais passé un certain âge, le contrat s’adapte peu et les dépenses prises en charge sont moins bien remboursées.
2 – Ce que vous devez prendre en compte
Soyez attentif(ve) aux taux de remboursements que cela soit en optique, pour les médicaments, les consultations, les hospitalisations et la prise en charge des frais en maisons de repos et des chambres particulières, l’appareillage auditif et les prothèses dentaires, la prévention… avec la possibilité que ces postes soient renforcés dans votre contrat, car ils correspondent aux besoins des seniors en matière de santé.
Préférez des contrats qui vous indiquent clairement la prise en charge (200€ en optique par an par exemple), au lieu de pourcentages sur des tarifs conventionnés (300 % ou 400 % d’un tarif conventionné par exemple à 15€. Au final, vous ne serez remboursé que 45 ou 60€ !).
Ne négligez pas certaines prescriptions médicales qui deviennent importantes les années passants comme les vaccins (grippe...), les services d’assistance à domicile (aide ménagère, frais de rapprochement familial…) indispensables aujourd’hui car les hospitalisations sont de moins en moins longues, les cures thermales.
3 – Comparez les offres des mutuelles
Les tarifs et les garanties des complémentaires santé sont tellement diversifiées qu'il n'est pas toujours évident de s'y retrouver.
Heureusement, les assureurs ont créé des formules adaptées à leurs clients comme des contrats « spécial seniors » auxquels vous pouvez ajouter des garanties supplémentaires comme la prise en charge de certains examens spécifiques (ostéodensitométrie...) ou de soins alternatifs (ostéopathe...).
Comparez : découvrez les offres disponibles en utilisant les nombreux comparateurs* de mutuelles accessibles sur le net comme assurland.com, hyperassur.com, lelynx.fr, lesfurets.com, mutuelle-land.com, le-comparatif-mutuelle.fr ou faites appel à un courtier en assurance santé.
Pensez aussi à vous renseigner auprès d’agences, qui peuvent présenter d’autres contrats et à fixer un budget mensuel avant de vous engager.
* Les comparateurs gratuits de mutuelles ne sont pas exhaustifs. Chacun proposant les offres de ses assureurs partenaires. Le mieux pour faire le tour de la question est d’effectuer des simulations sur plusieurs comparateurs différents.
4 – Etudiez les détails
La mutuelle la plus rentable n'est pas forcément la moins chère, mais celle qui remboursera le mieux vos dépenses de santé. Avant de vous précipiter, pensez à regarder :
- les exclusions. Certaines mutuelles ne couvrent pas la dépression, des maladies graves, voire même ne vous permettent pas de souscrire au-delà d’un âge. - les limites de prise en charge. D’autres choisissent de ne rembourser qu’un certain nombre de jours d’hospitalisation. Au-delà, vous n’êtes plus couvert(e) par votre mutuelle.- les services en plus comme une aide-ménagère par exemple en cas d’hospitalisation longue durée à la maison.- les délais de carence. Certains contrats pratiquent un délai de carence (pendant laquelle les soins ne sont pas pris en charge) pour dissuader ceux qui voudraient se lancer dans d’importants soins tout de suite après leur souscription. La durée peut être variable : en général 3 mois pour les soins courants, 3 à 6 mois pour une hospitalisation ou l’optique…- le tiers payant. Assurez-vous que le contrat vous le propose. Il permet à l’assuré de ne pas avancer les frais médicaux et de santé.