
Quatre mois après le verdict du procès des viols de Mazan, l’ancienne maison de Dominique et Gisèle Pelicot laisse une cicatrice dans le cœur des habitants due ce village du Vaucluse.
- A la question "jusqu'à quel âge seriez-vous prêts à travailler", une écrasante majorité (59,1 % des actifs) répond 60 ans, âge légal en vigueur en France et inchangé à ce jour depuis 1982.16,8 % des personnes encore en activité interrogées dans notre enquête* seraient prêtes à travailler jusqu'à 63 ans, 15,1 % jusquà 65 ans, seulement 5,7 % jusqu'à 67 ans. Une proportion marginale (3,2 %) serait prête à travailler jusqu'à 70 ans et plus.
A noter que, depuis le 1er janvier 2009, grâce à l'amendement Jacquat, les salariés du privé peuvent travailler jusqu'à 70 ans même si leur employeur n'est pas d'accord.
- A la question, "Physiquement et moralement, vous sentez-vous capable de travailler jusqu'à 67 ans ?", 84,3 % des actifs répondent non !
A noter que 43 % des actifs interrogés savent qu'ils pourront faire valoir leurs droits à retraite à 60 ans ; 11 % pourront partir à 65 ans ; 17 % entre 61 ans et 64 ans ; enfin 19,4 % pourront faire valoir leurs droits avant 60 ans.
''* Enquête Planet.fr réalisée auprès d'un échantillon de 1323 personnes du 25 au 29 juin 2009. ''
Il est intéressant de se pencher sur l'avis des retraités qui, dans leur grande majorité ont pu partir à la retraite à 60 ans. Auraient-ils accepté de travailler plus longtemps ?
Si la question se posait aujourd'hui, 64,4 % n'auraient pas accepté de travailler après 65 ans, arguant qu'à cet âge-là on est plus fatigué et moins motivé.
Au contraire, 21,4 % auraient été prêts à travailler plus longtemps pour s'assurer un meilleur avenir financier.
Enfin, 14,3 % auraient aimé pouvoir travailler après 65 ans car ils se trouvent désoeuvrés à la retraite.
A la question "Selon vous, quel levier d'action serait vraiment efficace pour sauver le régime des retraites ?" les actifs interrogés dans notre enquête ne retiennent pas les solutions évoquées par Brice Hortefeux et François Fillon à savoir retarder l'âge légal de départ à la retraite à 67 ans.
Très logiquement, nos lecteurs encore en activité professionnelle voient midi à leur porte : Repousser l'âge légal des retraites n'est retenu que par 23 % des actifs ayant répondu à notre questionnaire*.En revanche, ils sont prêts pour 32 % d'entre eux à une augmentation des cotisations salariales ; 22,6 % pensent qu'il faut allonger la durée de cotisations, quand seulement 2,6 % penchent pour une baisse des pensions des retraités.
A 37 %, les actifs proposent d'autres solutions pour sauver le régime des retraites :
Pour les retraités interrogés, les réponses diffèrent bien évidemment puisqu'avec 39,5 % de réponses favorables, repousser l'âge de la retraite est la solution privilégiée. 32 % sont pour l'augmentation de la durée de cotisations, 28 % pour l'augmentation du montant des cotisations. Et seulement 1 % sont pour une baisse des pensions...
A noter que 40 % des répondants sont partis à la retraite à 60 ans et que 31 % des retraités interrogés ont pris leur retraite entre 55 et 60 ans.
''* Enquête Planet.fr réalisée auprès d'un échantillon de 1323 personnes du 25 au 29 juin 2009. ''
A la question "Pensez-vous qu'allonger l'âge légal de départ à la retraite à 67 ans soit une solution efficace pour renflouer les caisses de la branche retraite de la Sécurité sociale ?", 33,5 % des actifs répondent que c'est un faux débat puisqu'avec l'allongement de la durée des études, 67 ans est l'âge auquel les générations futures partiront de facto à la retraite.
Position partagée par 36,6 % des retraités... alors que c'est pour eux la première piste à explorer pour sauver la branche retraite !
Pour 25,1 % des actifs, seul le retour de la croissance permettra de renflouer les caisses. Pour 22,7 % d'entre eux, retarder l'âge de départ à la retraite aura autant d'effet qu'une goutte d'eau dans l'océan.
Pour 16,6 % des actifs, c'est une bonne solution à condition de convaincre les entreprises de garder les seniors.
Seuls 2,2 % des actifs interrogés pensent qu'en cotisant plus longtemps, l'argent alimentera les caisses.
Du côté des retraités, on l'a vu, 36,6 % pensent que c'est un faux débat, alors que 24,5 % pensent que c'est une bonne idée à condition d'améliorer le taux d'emploi des seniors ; 19,7 % ne croient qu'en la croissance ; 12,5 % pensent que ce sera comme une goutte d'eau dans l'océan. Enfin, 6,7 % sont convaincus qu'en travaillant plus longtemps, ça améliorera les comptes de la Sécu.
Pour le gouvernement, la réforme des retraites passe aussi par le travail des seniors. Or, la France a le plus mauvais taux d'activité d'Europe pour les 55-64 ans : 38 %.
Face à cette situation, les actifs interrogés dans notre enquête sont particulièrement pessimistes : ils sont 90,6 % à penser que les entreprises ne sont pas prêtes à faire travailler des 65 ans et plus.Même son de cloche chez les retraités : 85,5 % n'y croient pas non plus.
Pour les personnes interrogées encore en activité, les solutions seraient :
Du côté des retraités, ils sont 32,6 % à penser que l'interdiction des pré-retraites inciterait à favoriser l'emploi des seniors dans l'entreprise.
Pour 28 % des actifs interrogés, la réforme des retraites est à mener de toute urgence quand 34,8 % pensent qu'elle est "plutôt urgente".
Toutefois, pour la mener à bien, ils ont du mal à s'en remettre aux propositions gouvernementales : seuls 10,4 % des actifs interrogés déclarent faire confiance au gouvernement. Les actifs plébiscitent les partenaires sociaux : 45,2 % s'en remettent aux syndicats de salariés. Confiance accordée également au Conseil d'orientation des retraites (19 %). Seuls 5,6 % croient en l'opposition. 1,6 % seulement s'en remet au Médef...
La défiance est également de mise chez les retraités même si elle est un peu atténuée : 18,5 % croient en l'action du gouvernement , 32,9 % font confiance aux syndicats, 29,3 % au Conseil d'orientation des retraites. 4 % s'en remettent à l'opposition et 1 % au Médef.
A noter que l'urgence d'une réforme est plus aiguë chez les retraités : 41 % la jugent "plutôt urgente", 31,8 % "très urgente".
43,8 % des actifs interrogés déclarent être "très inquiets" quant à leur futur pouvoir d'achat à la retraite, 35,8 % sont "plutôt inquiets", 18,3 % sont un peu inquiets et seulement 2 % ne le sont pas du tout.
Malgré cette inquiétude, 42,5 % des actifs interrogés n'ont pas préparé financièrement leur retraite car ils n'en ont pas les moyens.
Ceux qui s'en sont soucié et qui ont les moyens de préparer leur avenir ont d'abord privilégié l'achat de leur résidence principale (34,9 %). En accédant à la propriété, les futurs retraités économisent un loyer et pensent à une future revente à plus-value lorsque les enfants quittent le foyer parental. Les livrets d'épargne type LLD, Livrets A, super-livrets, PEL arrivent en 2e position (24,9 %), suivis par l'assurance-vie (24,9 %), le PERP (8%), les placements immobiliers (7,8 %), les sur-complémentaires retraite (PREFON) (6,9 %), un portefeuille boursier (5,5 %), le PERCO (3,5 %), les placements immobiliers défiscalisant (2,2 %) et les valeurs (bijoux, or..) (0,5 %).
3,3 % des actifs interrogés déclarent n'avoir rien prévu car ils ne s'en sont jamais soucié, 2 % pensent que ce n'est pas utile, et 1,8 % disent n'avoir rien fait car ne dispose d'aucun élément d'information sur le sujet.
Si 43 % des actifs déclarent n'avoir rien préparé par manque de moyens financiers, ils ne sont que 25 % chez les retraités à être dans cette situation. Y aurait-il une paupérisation des 50-60 ans, puisque le sentiment d'urgence et le pessimisme sur l'avenir de la branche retraite semblent aussi bien partagé par les actifs que les retraités ?
Quoiqu'il en soit, l'achat de la résidence principale a elle aussi les faveurs des retraités (34,7 %), 29,1 % ont opté pour des livrets d'épargne, 25,8 % pour une assurance-vie, 7,5 % pour des placements immobiliers, 7,5 % pour des placements boursiers. Seuls 3,5 % des retraités ont ouvert un PERP.
A noter que 6,7 % des retraités ont racheté des trimestres, 2,1 % ont joué la surcote, et 7,9 % cumulent emploi et retraite.
A la question "Pensez-vous que la crise aura un impact sur les placements que vous avez effectués pour votre retraite ?", 41,2 % des retraités répondent "Oui, beaucoup", 27,9 % pensent que "pas du tout", 30,8 % pensent que "oui un peu".
Les actifs sont plus pessimistes : 43,8 % pensent que "oui beaucoup", 29,4 % pensent que "oui un peu".
Ils sont 26,8 % à penser que la crise ne les impactera pas.
Si 7,9 % des retraités interrogés déclarent avoir déjà repris une activité professionnelle partielle grâce au dispositif emploi-retraite, 42,4 % déclarent être prêts à reprendre une activité en vue de compléter leurs revenus à la retraite contre 57,6 % s'y refusant.
"Pour vous, qu'est-ce qui est primordial pour vivre une retraite sereine ?"
La condition n°1 est, pour les retraités, l'acquisition de sa résidence principale (72,8 %). Viennent ensuite :
Les critères sont à peu près les mêmes pour les actifs à quelques nuances près : l'accès aux soins et la résidence principale sont au coude-à-coude (64,8 % contre 64,3 %). Bien s'occuper vient en 3e position : 40,7 %.
Suivent :
43,8 % des actifs interrogés disent pouvoir envisager une retraite à l'étranger pour améliorer leur pouvoir d'achat. Les personnes interrogées déjà à la retraite ne sont que 34,9 % à l'envisager.
Parmi les destinations de prédilection on retrouve :