Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Vous ne vous en rendez peut-être plus compte mais il ne se passe pas une journée sans que vous ayez eu recours à une expression imagée : "avoir (quelque chose) sur le bout de la langue", "poser un lapin", "avoir les yeux plus gros que le ventre"...
Des expressions très populaires pour certaines, moins connues pour d'autres. Elles ont, dans tous les cas, l'avantage de résumer une situation en quelques mots, tout en ajoutant une petite touche d'humour. Ce qui n'est pas pour nous déplaire.
Dans son livre 101 expressions de nos parents à transmettre (ou pas) et à expliquer à nos enfants (paru chez La Voix éditions), l'auteur Benjamin Valliet s'amuse à décortiquer pour vous des usages et phrases ancrés dans la langue de Molière. Plongeons dans le passé pour découvrir les origines surprenantes de ces expressions très imagées, voire loufoques ! Voici un florilège.
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Les expressions courantes de la langue française ayant une origine historique
- Ça ne mange pas de pain : quand une décision ne coûte rien, ça ne mange pas de pain ! Cette expression médiévale trouve ses racines dans une époque où le pain était l'aliment de base. À l’époque, prendre une décision sur une dépense qui "ne mangeait pas de pain" voulait dire que cela ne coûtait pas grand-chose pour la famille. Cela n’avait pas d’impact sur l’achat de cet aliment de première nécessité.
- C’est une autre paire de manche : face à une situation plus complexe, c'est une autre paire de manche. L'origine remonte au XVIe siècle et à la mode de l'époque. Lors des tournois, les dames avaient pour coutume de donner une de leur manche à leur chevalier, en gage d’amour. Celui-ci en l’accrochant à sa lance, promettait fidélité. "Une autre paire de manche" pouvait aussi exprimer une infidélité.
- Trier sur le volet : des choix soigneusement sélectionnés, trier sur le volet. Cette expression a des origines agricoles au Moyen Âge, où pour trier les graines, on utilisait, en guise de tamis, un voile fin appelé "volet". Ainsi était trié les pois et les fèves, de manière méticuleuse.
- Joindre les deux bouts : lorsque le budget peine, il devient difficile de joindre les deux bouts. Au XVIe siècle, la collerette, appelée "la fraise" en raison de sa forme, était à la mode parmi les nobles et les bourgeois. Sa taille reflétait la réussite et la richesse de celui qui la portait. Lors des banquets, les serviettes de table étaient parfois trop petites à cause des fraises démesurées de certains nobles, les empêchant ainsi de "joindre les deux bouts".
- C’est là que le bât blesse : identifier l'origine d'un problème, c'est là que le bât blesse. Au milieu du XVe siècle, l'expression "le bât blesse" trouve ses origines dans la pratique consistant à attacher un "bât" sur le dos des animaux de somme, tels que le mulet, le cheval, le bœuf, le yak ou le chameau. Lorsque le bât était surchargé, il provoquait des plaies douloureuses par frottement sur la peau des animaux, donnant lieu à l'expression.
Si vous connaissiez déjà la plupart des origines de ces expressions, notre quiz devrait être un jeu d'enfant. À vous de jouer ! (NB : Les questions se trouvent à la fin en dernière slide).