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Dimanche, Marine Le Pen a reconnu sa défaite le soir du second tour de l'élection présidentielle, avec 34 % des voix, contre 66 % pour Emmanuel Macron, nouveau président de la République.
Après avoir salué un score historique pour le Front national, la candidate a promis "une transformation profonde" de son parti. Dès le lendemain, Florian Philippot, numéro 2 du FN, a ajouté sur Europe 1 : "Je pense que beaucoup sont demandeurs d'une structure encore plus rassembleuse, encore plus performante pour pouvoir accéder au pouvoir", laissant également entendre un possible changement de nom du parti. Dimanche soir, Marion Maréchal-Le Pen a de son côté jugé que son parti devait tirer des "leçons" de la défaite.
Toutefois, l a plupart des frontistes contactés par Le Figaro considèrent que le calendrier très serré des législatives ne permet pas une refonte en profondeur du mouvement avant les scrutins des 11 et 18 juin.
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Pour certains, la ligne Philippot est à abandonner. Ils tiennent le bras droit de Marine Le Pen responsable de son débat télévisé manqué, mais surtout du maintien dans le programme de la sortie de l'euro ; mesure diversement appréciée au sein du FN.
Au Figaro, Louis Aliot, vice-président du FN, explique que la refondation du FN est inéluctable, n'excluant pas une "dissolution définitive" du parti, qui pourrait devenir une structure de "statut confédéral", apte à rassembler des "patriotes, nationaux et souverainistes" d'où qu'ils viennent. Une manière de réitérer l'alliance entre le FN et Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan durant l'entre-deux-tours de la présidentielle.
Pour Marine Le Pen, un avenir politique et judiciaire
Pour Marine Le Pen, qui reste "la patronne incontestée du Front national" dixit Florian Philippot sur Europe 1, la prochaine bataille sera bien sûr les législatives. Elle va devoir obtenir des ralliements et tentera sans doute d'obtenir des passerelles avec, entre autres, la droite traditionnelle, pour avoir des élus formés.
La présidente du FN est arrivée en tête dans le Pas-de-Calais lors de ce second tour. Ce qui pourrait présager une éventuelle candidature de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont pour les législatives. En 2012, elle avait failli remporter l'élection, échouant à une centaine de voix près.
Enfin, la fille de Jean-Marie Le Pen va devoir affronter un calendrier judiciaire qu'elle était parvenue à geler durant la campagne présidentielle. Son immunité d'eurodéputé lui sera très probablement retirée d'ici les prochains mois, et elle devra ainsi se rendre à la convocation des juges en vue d'une mise en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs d'assistants parlementaires frontistes. Marine Le Pen pourrait également être mise en examen aux côtés de son père, cette fois dans une affaire concernant l'évaluation de leur patrimoine immobilier.
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