De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C'est l'interview d'un homme politique qui ne se retrouve plus dans les idées de son propre parti. Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, s'est livré au JDD ce dimanche 25 juin. Dans son viseur, les leaders du parti de droite. D'après lui, si la droite a échoué à l'élection présidentielle, qui s'annonçait pourtant gagnée d'avance, c'est parce que Les Républicains n'ont eu de cesse "de chercher à tout prix de regagner les électeurs partis au Front national ... en courant après le FN.[...] Le FN est devenu la boussole de beaucoup de dirigeants. Nous avons oublié d'être nous-mêmes, et au bout d'un moment tout s'écroule". Xavier Bertrand accuse Nicolas Sarkozy d'avoir entamé ce rapprochement avec le Front national lors du débat sur l'identité nationale. Des positions qui résonnent chez la plupart des cadres du parti. À tel point qu'en "2012 et 2017 ce n'était pas la droite décomplexée, mais la droite radicalisée", estime Xavier Bertrand. Et pour lui, celui qui cristallise la conciliation entre la droite et le Front national est Laurent Wauquiez,président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes."Il court après l'extrême droite. Il le dit lui-même et même Marion Maréchal-Le Pen se déclare prête à travailler avec lui", indique Xavier Bertrand.
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Un parti sans idées nouvelles depuis 10 ans
Le président du conseil régional des Hauts-de-France a donc pris sa décision. Il ne se présentera pas à l'élection pour la présidence des Républicains prévue en novembre prochain. "Même si j'ai conscience que je peux l'emporter je ne serai pas responsable d'une nouvelle guerre des chefs", précise Xavier Bertrand, qui précise qu'il accordera son soutien à Valérie Pécresse. Pour le moment, il préfère faire de sa région une priorité, tout en préservant ses valeurs.
S'il ne pense pas encore quitter Les Républicains, Xavier Bertrand n'a pas non plus l'intention de rejoindre la quarantaine de Républicains constructifs qui ont décidé de soutenir Emmanuel Macron. "Il y la place pour une troisième voie, une nouvelle opposition libre, qui s'oppose et qui propose", indique Xavier Bertrand dans les pages du JDD. Il regrette que les cadres du parti n'aient plus grand-chose en commun, "nous continuons à vivre ensemble, mais ça fait longtemps que l'on ne s'aime plus", explique-t-il.
Pour lui une solution reste envisageable pour casser la spirale infernale dans laquelle se sont engagés Les Républicains, qui, selon lui, n'ont pas proposé d'idées nouvelles depuis dix ans : la réflexion. Xavier Bertrand l'assure, c'est le chemin qu'il a décidé de prendre.