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Privé de remboursement l'été dernier pour avoir dépassé ses frais de campagne, Nicolas Sarkozy n'a eu d'autre moyen pour sauver son parti que de mobiliser financièrement ses électeurs. Seulement, à l'heure des remerciements, celui-ci se heurte à un problème de taille : l'UMP refuse de mettre la main à la poche. Les détails. 

Alors que la collecte de fonds organisée par Nicolas Sarkozy et l’UMP a rassemblé en un temps plus que records, les onze millions d’euros nécessaires à l’ex Président de la République pour rembourser ses frais de campagne présidentielle, celui-ci s’est déclaré extrêmement touché par la générosité et le soutien de ses sympathisants. Il a déclaré par ailleurs qu'il souhaitait remercier individuellement chaque donateur en lui faisant parvenir une lettre. Jusqu’ici, 100 000 d'entre elles ont déjà été expédiées par e-mail, mais 32 000 supplémentaires, destinées aux contributeurs ne possédant pas d’accès internet, restent à être envoyées par devise traditionnelle. Un geste qui ne semble malheureusement pas du goût de la trésorerie du parti de l’opposition, qui tire la sonnette d’alarme sur un budget bien trop restreint, ne pouvant faire face aux 15 000 euros nécessaires au coût d’une telle entreprise.

La partie émergente de l’iceberg

Mais là n’est pas la seule embûche rencontrée par le parti et son ancien meneur. Le dépassement du seuil de dépenses liées à la campagne a entraîné une ribambelle d’autres écueils auquel il doit faire face. En effet, à l’avance de frais, estimée à 153 000 euros, versée par l’Etat à chacun des candidats, s’ajoute la "sanction" infligée à l’ancien dirigeant pour avoir été trop dépensier. Ces ardoises supplémentaires s’ajoutent au reste, et au total, c'est une dette de près de 44 millions d’euros que l’UMP doit rembourser dans les plus brefs délais. Christine Vautrin, trésorière de l’UMP, a déclaré que la situation critique du parti le contraignait à faire appel à l’association des amis de Nicolas Sarkozy pour l’aider à remédier à cette superposition d’impairs. Affaire à suivre. 

© AFP

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