Parmi les 51 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot, Christian L., un pompier professionnel, est également jugé pour détention d’images pédopornographiques. Sa compagne a été entendue comme témoin...
- 1 - Décembre 2016 : l’enterrement de Fidel Castro
- 2 - Juillet 2014 : l'autoroute A831
- 3 - Juin 2015 : le "Nutella"
- 4 - Août 2015 - février 2016 : les potagers dans les écoles
- 5 - 28 février 2016 : l’énergie nucléaire
- 6 - Avril 2016 : la gestion de la région Poitou-Charentes
- 7 - Septembre 2016 : les boues rouges
Décembre 2016 : l’enterrement de Fidel Castro
Ségolène Royal était invitée à Santiago de Cuba, samedi, pour l’enterrement de Fidel Castro. Au nom de la relation diplomatique cordiale qui unit la France à Cuba, elle a rendu hommage à l'ex-chef d'État dans un discours... un peu trop enflammé.
La ministre de l’Environnement a déclaré que "grâce à Fidel Castro, les Cubains ont récupéré leur territoire, leur vie, leur destin". Elle a même fait référence au dictateur en tant que "monument de l'histoire". Les politiciens français et des organisations non-gouvernementales (ONG) se sont insurgés contre ces louanges, a rapporté France Info.
Fidel Castro était en effet accusé de mépriser des Droits de l’Homme, et d'avoir enfermé arbitrairement des prisonniers politiques. Des accusations démenties par Ségolène Royal, qui a notamment rétorqué : "Quand on demande des listes de prisonniers politiques, on n'en a pas".
Juillet 2014 : l'autoroute A831
Dans les premiers mois de son mandat au ministère de l'Environnement, Ségolène Royal a fâché neuf élus en apposant son veto sur un projet qu'ils soutenaient. Il s'agissait de la construction d'une portion de l'autoroute A831.
Le tronçon devait permettre de joindre Fontenay-le-Comte, en Vendée, et Rochefort, en Charente-Maritime, mais passait par le marais Poitevin. Étant donné le coût des travaux et le danger pour la faune et la flore, la ministre l'a étouffé dans l'œuf.
Pour les élus, l'attitude de la ministre était "inacceptable". Ils ont expliqué au Monde qu'ils voulaient seulement "connaître le coût réel de cette réalisation". Le projet a néanmoins été abandonné.
Juin 2015 : le "Nutella"
Invitée par Le Petit Journal de Canal+ le 15 juin 2015, Ségolène Royal a lancé : "Il faut arrêter de manger du Nutella". Elle déplorait en effet que la marque utilisait de l'huile de palme, un produit dont l'exploitation mettait en danger l'environnement.
Ferrero, le groupe italien détenant la marque, et des politiciens italiens se sont soulevés contre cette déclaration. Ils ont avancé que l'huile de palme utilisée dans le Nutella était exploitée dans une optique durable.
La ministre s'est inclinée afin d'"éteindre la polémique", a-t-elle admis à Public Sénat, selon France Info. Elle s'est excusée et a même salué les "progrès" de la marque en matière de développement durable.
Août 2015 - février 2016 : les potagers dans les écoles
En août 2015, la ministre de l'Environnement avait annoncé dans l'émission Télématin, sur France 2, qu'elle munirait d'un potager 1 000 écoles de France. Pour être nominées, les écoles devaient montrer qu'elles s'impliquaient dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Des enfants de l'école de Saint-André-de-Cubzac, en Gironde, avaient alors inondé la boîte aux lettres de la ministre de petits mots et de poèmes, a indiqué Sud Ouest. Ils lui expliquaient à quel point ils s'étaient investis dans cette lutte, et demandaient s'ils avaient droit à leur potager.
Pour les remercier, la ministre les a félicités et remerciés par courrier. Ils ont reçus des "exemplaires du guide Rencontre avec les pollinisateurs"... mais aucun potager à l'horizon. "On leur a menti et le cabinet n'est pas capable d'assumer", s'était agacée la maire du village, Célia Monseigne, interrogée par le journal.
28 février 2016 : l’énergie nucléaire
Impliquée dans le développement des énergies durables, Ségolène Royal a choqué l'opinion public, en février dernier, en adoptant une décision qui contredisait cet objectif. Elle avait déclaré que les réacteurs nucléaires en France pourraient rester 10 ans de plus que prévu en activité.
Ainsi, l'industrie pourrait faire fonctionner les centrales pendant encore 50 ans, et pas seulement 40 ans, explique Le Monde. La ministre de l'Environnement estimait que sa décision était cohérente avec la "baisse de la part du nucléaire de 75 à 50 % dans la production d’électricité pour monter en puissance sur le renouvelable", désirée par le gouvernement.
Les assocations et politiciens écologistes ont réprouvé sa décision, comme l'a rapporté le site Batiweb. Le groupe Europe-Écologie-Les-Verts a notamment mis en garde sur "la vétusté des centrales nucléaires", qui rend dangereux une quelconque prolongation de leur fonctionnement.
Avril 2016 : la gestion de la région Poitou-Charentes
Il s'agit d'une histoire qui remonte à loin. Avant d'être chargée du ministère de l'Environnement, Ségolène Royal était présidente du conseil régional de Poitou-Charentes. Et d'après des informations du Dauphiné Libéré, elle a laissé la région dans un état économique déplorable...
Un audit demandé le 31 décembre 2015 par le remplaçant de Ségolène Royal a révélé que la région avait notamment 132 millions d'euros de retards de paiements, et presque pas d'économies. L'actuelle ministre aurait également contracté 102 millions d'emprunts très risqués.
Si la candidate a qualifié ces dénonciations de "diffamatoires", elle est toujours dans le collimateur de la Chambre régionale des comptes. Cependant, comme l'a expliqué au Point une source proche du dossier, et malgré les sommes astronomiques dûes par la région, les magistrats "ménagent la ministre".
Septembre 2016 : les boues rouges
À l'origine de ce scandale, on retrouve l'usine Altéo, située à Guardanne dans les Bouches-du-Rhônes. Fin 2015, le gouvernement l'avait autorisée à poursuivre ses acitvités, alors qu'elle polluait le parc national des Calanques depuis un demi-siècle, causant l'apparition de "boues rouges" très mauvaises pour l'environnement.
En septembre dernier, la ministre de l'Environnement a expliqué au magazine Thalassa qu'à l'époque, Manuel Valls avait bafoué son autorité. "Il est Premier ministre, il a décidé le contraire de ce que dit sa ministre de l'Environnement, donc voilà", a-t-elle lancé.
Le Premier ministre, de son côté, assumait pleinement sa décision, comme le rapporte La Charente Libre. Il a assuré avoir agi au nom de "l'activité économique" et de la préservation de "milliers d'emplois".